In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 26 avril 2009

Alexander Alland - New York (1945)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain d'origine russe Alexander Alland (1902-1989), arrivé sans le sou à Ellis Island en 1923. Son œuvre se distingue par une approche réaliste et engagée, qui met en lumière les minorités, les immigrants et la vie urbaine, notamment à New York. Il s'est immergé longuement dans plusieurs communautés et a documenté la vie des Roms du groupe "Red Bandanna" dans le Bowery, une congrégation juive noire, ou encore les Indiens Mohawks à Brooklyn.

A. Alland - Untitled (1940)
"I"m a social-minded photographer"

Bien qu’il n’ait pas toujours été placé au premier rang des grands photographes, son travail témoigne d’une grande sincérité et d’un profond engagement envers les problématiques sociales qui traversaient l’Amérique des années 1930 et 1940, en particulier celle de l’intégration raciale. Son œuvre reste une référence en matière de photographie documentaire et sociale, avec un regard précis sur la diversité et la complexité du tissu urbain américain au XXe siècle.
Alland s’est également passionné pour l’histoire de la photographie et a contribué à la reconnaissance de Mathew Brady, célèbre photographe de la Guerre de Sécession.

dimanche 19 avril 2009

M. Bascoulard (nd)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du dessinateur et poète berruyer Marcel Bascoulard (1913-1978).
Toute sa vie à la fois excentrique et misérable, Bascoulard le clochard a dessiné sa ville, Bourges, au pastel ou à l'encre de Chine - ses rues et ses ruelles, toujours désertes, sa cathédrale et son palais Jacques-Coeur -, avec la même minutie.

M. Bascoulard (1954)
Je peins pour oublier et me souvenir, disait-il.
Je ne suis pas fou, mon esprit est juste différent.
Sa vie s'achève dans une casse automobile - il y vivait dans l'épave d'un camion -, où il est assassiné par un autre marginal.

AH1

ICI

samedi 18 avril 2009

Fellini - Roma (1972)

Une image et des mots. Revu pour la Xième fois le Roma (1972) de Fellini, dont voici un photogramme ; il s'agit de la scène du défilé de mode ecclésiastique au Vatican, visible ICI dans son intégralité.

Pour aller avec, quelques lignes de l'essai Anarchie et christianisme (1988), de Jacques Ellul.

Toutes les Églises ont scrupuleusement respecté et souvent soutenu les autorités de l'État, elles ont fait du conformisme une vertu majeure, elles ont toléré les injustices sociales et l'exploitation de l'homme par l'homme (en expliquant pour les uns que la volonté de Dieu était qu'il y ait des maîtres et des serviteurs, et pour les autres que la réussite socio-économique était le signe extérieur de la bénédiction de Dieu), elles ont aussi transformé une parole libre et libératrice en morale...
[.....]
La première constatation fondamentale, c'est que toutes les religions quelles qu'elles soient sont à l'origine de guerres, de conflits, qui finalement sont beaucoup plus graves que les guerres purement politiques ou arbitraires des souverains, puisque, dans ces guerres provoquées par la "religion", c'est la question de la Vérité qui est devenue centrale : l'adversaire devient l'incarnation du Mal et du Mensonge, donc il doit être totalement éliminé.

dimanche 12 avril 2009

Andrei Mylnikov - Arisha (1957)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'Andrei Andreevitch Mylnikov (1919-2012), grand nom du réalisme russe de la deuxième moitié du XXe, l'un des plus éminents représentants de l'art soviétique, lauréat du Prix Staline, lauréat du Prix Lénine, gratifié du titre honorifique de "Héros du travail socialiste", bien qu'il ne fût pas épargné par la censure et les tracasseries pour son art non conformiste. Mais un artiste peut bien accepter les honneurs, disait Michel Tournier, si son oeuvre les refuse.

Andrei Mylnikov - Printemps (1972)
Le travail de Mylnikov a été profondément influencé par le folklore et la mythologie russes. Mon art n'est pas politique, il s'intéresse à la beauté, à l'imagination et à l'esprit humain. Je n'essaie pas de véhiculer un message avec ma peinture, j'exprime simplement mon monde intérieur.
FS1
ICI

dimanche 5 avril 2009

Paul Martin - Tramp (1896)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais, d'origine française, Paul Martin (1864-1944), reconnu pour ses contributions pionnières à la photographie documentaire et de rue, notamment à la photographie de nuit. Il naît en France, mais la guerre franco-prussienne et la misère poussent sa famille à émigrer en Angleterre en 1872, alors qu'il est encore enfant.

P. Martin - Big Ben (1896)
Il intègre donc une école anglaise et, après un bref retour en France pour compléter ses études à Châlons-sur-Marne, il entre pour trois ans comme apprenti chez un graveur sur bois, de 1880 à 1883 ; c'est l'année suivante qu'il achète son premier appareil photo à plaques sèches.
Martin est l’un des premiers photographes à utiliser un appareil photo portable, ce qui lui permet de capturer dans les rues de Londres des scènes de rue spontanées et non posées, à une époque où la photographie était encore principalement un médium studio. Il devient ainsi une figure importante du développement de la photographie au tournant du XXe siècle, avec pour sujets de prédilection les ouvriers et les artisans, moins intimidants pour lui que les bourgeois. Ses clichés, qui immortalisent des scènes de la vie quotidienne, ont influencé de nombreux photographes documentaires ultérieurs, plaçant Paul Martin comme un précurseur de ce que l'on nommera plus tard la photographie humaniste.

SM1
ICI

samedi 4 avril 2009

photo PhP
Une image et des mots. L'image, c'est une photo prise dans le Périgord, quelque part entre Jumilhac et Sarlat...

Vladimir. – Il faut revenir demain.
Estragon. – Pour quoi faire ?
Vladimir. – Attendre Godot.
Estragon. – C’est vrai. (Un temps) Il n’est pas venu ?
Vladimir. – Non
Samuel Beckett, En attendant Godot (1952)

A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...