In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 23 juillet 2023

D. Jordano - Detroit (2016)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Dave Jordano (b.1948).
Natif de Detroit (la Motown), il s'y forme au  College for Creative Studies, une école d'art privée d'où il sort en 1974 avec une licence en arts plastiques ; il s'installe ensuite rapidement comme photographe commercial à Chicago où il vit et travaille encore aujourd'hui après s'être tourné vers la photographie documentaire.

D.J. - Sandy's convenient n°2, Wilson, NC
(2018)
Son travail le plus célèbre est sans doute "Detroit: Unbroken Down", une série de photographies qui documente les habitants de sa ville natale dans les années suivant la crise économique et le déclin industriel de la ville. 
Préférant se concentrer sur les aspects humains et les histoires personnelles de ses sujets, Jordano évite les stéréotypes et les clichés de la ville en ruine pour mettre en lumière la résilience, l'espoir et la dignité des gens vivant dans des conditions difficiles.

dimanche 16 juillet 2023

G.Tooker - Girl with basket (1987)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain George Tooker (1920-2011), formé à l'Art Students League of New York et déjà présenté en juin 2008.

G. Tooker - Sleepers I (1951)

Je cherche à peindre la réalité imprimée si fortement dans notre esprit de façon qu'elle revient comme un rêve, mais je ne cherche pas à peindre les rêves en tant que tels, ni l'imaginaire. Et ailleurs : J'ai toujours cherché à créer des oeuvres d'art qui ont une certaine signification sociale, mais qui sont en même temps universelles et intemporelles.

dimanche 9 juillet 2023

J.Pirotte - Mineur polonais (1947)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe Julia Pirotte (1908-2000), née Golda Perla Diament dans une famille pauvre de la région de Lublin, en Pologne, où son père est mineur.

J.P. - Varsovie (1947)

Elle est arrêtée à l'âge de 17 ans pour son action au sein des jeunesses communistes polonaises et passera quatre années en prison.
En 1934, elle fuit son pays avec l'aide du Secours rouge et rejoint sa soeur réfugiée en France.
Après la Seconde Guerre mondiale, de 1945 à 1949, entre 60 et 70.000 polonais immigrés économiques en France décident de retourner dans leur patrie pour participer à sa reconstruction : c'est la Reemigracja. Environ 6000 d'entre eux, des mineurs de fond employés dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, partent pour les mines de Silésie, qui fournissent à la Pologne le charbon indispensable à son relèvement.

WL2
ICI 

dimanche 2 juillet 2023

D. Eddy - A thousand sleepless nights III (2012)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre hyperréaliste Don Eddy (b.1944), un des pionniers du photoréalisme.
Il emploie pour préparer ses compositions la technique de la mise au point universelle (Universal focus) : plusieurs dizaines de photos prises avec des mises au point et des angles différents afin de ne rien laisser dans le flou ; il recompose ensuite le résultat des clichés à l'aérographe, par des milliers de points correspondant aux pixels photographiques.

D. Eddy - 4 VW (1971)




Attentif au moindre détail, et converti à cette philosophie, il qualifie sa peinture de bouddhiste.
Que doit-on penser de l'affirmation du philosophe anglais John Ruskin, pour qui la beauté de l'art ne réside pas dans sa capacité à reproduire la réalité mais à la transcender ? 
Particulièrement reconnu pour la méticulosité extrême de ses peintures d'automobiles et de leurs chromes et optiques, Don Eddy a aussi abondamment exploré les paysages urbains industriels et d'autres sujets liés à la consommation de masse et à la culture américaine.

samedi 1 juillet 2023

Carl Warner - Foodscape
Une image et des mots. L'image, c'est une oeuvre comestible du photographe anglais Carl Warner (b.1963), de sa série foodscapes.

Les mots pour l'accompagner sont un extrait d'une fable de La Fontaine, dont les protagonistes sont un rat "de peu de cervelle" et une huître hédoniste.

[.....]
Parmi tant d'huîtres toutes closes,
Une s'était ouverte, et baillant au soleil,
Par un doux zéphir réjouie,
Humait l'air, respirait, était épanouie,
Blanche, grasse, et d'un goût, à la voir, non pareil.
D'aussi loin que le rat voit cette huître qui baille :
"Qu'aperçois-je ? dit-il, c'est quelque victuaille ;
Et, si je ne me trompe à la couleur du mets,
Je dois faire aujourd'hui bonne chère, ou jamais."
Là-dessus maître Rat plein de belle espérance,
Approche de l'écaille, allonge un peu le cou,
Se sent pris comme aux lacs, car l'huître tout d'un coup
Se referme, et voilà ce que fait l'ignorance.

Cette fable contient plus d'un enseignement.
Nous y voyons premièrement :
Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience
Sont aux moindres objets frappés d'étonnement ;
Et puis nous y pouvons apprendre
Que tel est pris qui croyait prendre.
Jean de La Fontaine, Le rat et l'huître (1678)