In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 14 août 2022

Nina Leen - Ice (nd)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine d'origine russe Nina Leen (1914-1995). D'abord passionnée par la photographie animalière, elle se consacre ensuite à la photographie de mode et devient en 1944 l'une des premières photographes féminines à rejoindre le magazine Life.

N.L. - Young boy, NYC (1944)
Le titre complet de la seconde photographie est Young boy reading comics with a dog, NYC
Deux de ses clichés ont été sélectionnés par Edward Steichen (voir mars 2010) pour figurer dans la légendaire exposition The Family of Man : 503 images de 273 photographes originaires de 68 pays.

dimanche 7 août 2022

Peter E. Brown - Bath
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste britannique Peter Edward Mackenzie Brown (b.1967), connu sous le sobriquet de Pete the Street pour son habitude à peindre des scènes de rues sur site et par tous les temps.
Ce bel édifice, au fond, c'est la cathédrale de la jolie ville de Bath, avec sur le côté l'entrée des thermes romains.

P. E.Brown - Untitled

samedi 6 août 2022

Anonyme - Soldats allemands, WWI

Une image et des mots. Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde... Cette phrase du Misanthrope, placée par Molière dans la bouche d'Alceste, il me semble l'avoir trouvée en d'autres termes chez Sartre, qui dit quelque part - en substance -, qu'aimer tout le monde c'est n'aimer personne... Rousseau aussi disait à peu près la même chose, en affirmant dans l' Émile qu'on aime les Tartares pour se dispenser d'aimer notre voisin.

J'aurais pu, pour illustrer cette photographie de sentinelles allemandes pendant la Grande Guerre, choisir un extrait du très intéressant La société des voisins, paru en 2005 sous la direction de l'ethnologue Alain Morel et du sociologue Bernard Haumont... 
Mais de voisins, il en est aussi question dans le roman d'Ondjaki, Les Transparents, publié en 2015 :

Qu'est-ce que, après tout, un endroit rempli d'êtres humains si peu concernés les uns par les autres ? Qu'est-ce qu'un endroit plein de voitures conduites par des gens seuls cherchant à bousculer le temps et à maltraiter les autres pour arriver plus vite chez eux et n'y retrouver que leur propre solitude ? Qu'est-ce qu'un endroit plein d'effervescence et de festivités et d'enterrements regorgeant de nourriture, si on ne peut plus frapper à la porte de quelqu'un pour demander un verre d'eau ou la permission de se reposer un instant sous l'ombre fraîche d'un figuier ? Cette ville est un désert, pensa-t-il.

dimanche 31 juillet 2022

Amanda Rackowe - Oléron (2022)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la britannique Amanda Rackowe (b.1964), qui réside en France, en Dordogne, depuis 2006.

A. Rackowe - Crossing lines

samedi 30 juillet 2022

anonyme

Une image et des mots. Ce cliché, dont je ne connais pas l'auteur, m'a fait penser à cette phrase d'André Comte-Sponville : "L'éternité, c'est quand tout s'arrête et que le présent continue".
Par association d'idées, ce sont ces quelques lignes de son Traité de la béatitude et du désespoir que j'ai choisies pour l'accompagner.

Désespoir. L'histoire ne va nulle part. Elle avance peut-être, en tous cas elle bouge, mais n'a d'autre but, à chaque instant, que le pas (à supposer que ses mouvements innombrables, infimes ou grandioses, puissent, dans leur contemporanéité dispersée, se réduire à l'unité d'un pas) qu'elle effectue.
En avant ? En arrière ? C'est selon votre point de vue, et l'orientation de vos désirs. Car l'axe temporel ne suffit pas : on peut faire un pas en avant vers le passé, ou un pas en arrière vers l'avenir : c'est le propre des décadences. [.....] Labyrinthe ; l'histoire n'avance que vers elle-même.

dimanche 24 juillet 2022

W.G. - Jeunes montagnards (1867)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre réaliste et historien de l'art polonais Wojciech Gerson (1831-1901). Formé à l'Académie des beaux-arts de Varsovie, dont il sort avec les honneurs, il intègre ensuite celle de Saint Petersbourg pour y étudier la peinture historique. Puis il part à Paris où il suivra l'enseignement de Léon Cogniet.

W.G. - Le concert des bergers (1862)

Il traduit en polonais le Traité de la peinture, de Léonard de Vinci, et, de retour à Varsovie, donne des cours dans son propre atelier ; il comptera parmi ses élèves quelques grands noms de la peinture néo-romantique polonaise parmi lesquels Léon Wyczolkowski (voir publication d'avril 2008) ou Anna Bilinska (voir publication de juillet 2011).
Une grande partie de son oeuvre a été volée par les Nazis et n'a jamais été retrouvée.

dimanche 17 juillet 2022

M. Martinček - La terre (c.1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe slovaque Martin Martinček (1913-2004), déjà présenté ici en juillet 2012. Il fut l'époux de l'artiste peintre et décoratrice Ester Šimerová à qui sera consacrée une prochaine publication.

M.M. - Enfant de Liptov (1960s)

D'abord juriste et haut fonctionnaire, il est contraint en 1948 de quitter la vie publique et exercera plusieurs petits métiers avant de se consacrer tardivement, à l'âge de 48 ans, à la photographie professionnelle. Il va alors documenter abondamment la nature et la vie des paysans de Liptov, son village natal, et son travail fera l'objet de plusieurs publications.
Une fois encore j'ai eu du mal à faire un choix - cette ombre de liberté, disait Alain -, et pour découvrir toutes les belles photographies qui m'ont fait hésiter, c'est ICI.

JP4 ICI