In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 21 novembre 2020

R. Mutter - The wasteground wanderer
Une image et des mots. Diplômé de la Glasgow School of Art, imprégné par l'atmosphère des chantiers navals autrefois prospères et aujourd'hui sinistrés, l'écossais Ryan Mutter (b.1978) rend compte de l'héritage industriel britannique et de sa connexion avec la mer.

Sait-on jamais ce que c'est. Ce va-et-vient aux abîmes est un trajet solitaire. Ceux qui remontent de ces gouffres se sont cherchés sans se rejoindre. Seule, la cruauté du jour rassemble leur troupeau errant. Ils renaissent douloureusement et se retournent : la nuit a effacé la trace de leurs pas. Les ivresses, si contagieuses, sont incommunicables.
Antoine Blondin, Un singe en hiver (1959)
ML11

ICI

dimanche 15 novembre 2020

Arthur Tress - Shadow serie (1975)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Arthur Tress (b.1940), dont l’œuvre oscille entre documentaire et fantastique. Né à Brooklyn, il commence sa carrière dans les années 1960 avec des reportages sociaux, notamment sur la vie dans les quartiers populaires de New York où il a passé son enfance. Mais très vite, influencé par ses études d'art et de philosophie, il s’éloigne du simple réalisme documentaire pour explorer une dimension plus onirique et symbolique de la photographie.

A.T. - Shadow serie - Nice (1975)
Ses œuvres les plus emblématiques figurent dans ses séries comme Dream Collector (1972), où il crée des mises en scène inspirées par les rêves et les cauchemars d'enfants qu'il interrogeait.
Entre poésie et inquiétude, Tress explore leur monde, mais aussi le désir, la peur, la marginalité, l’identité, et la fragilité humaine dans un monde marqué par des tensions sociales et culturelles. La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère, dit un proverbe latin médiéval..
Photographe à part, entre le reportage et la fable, Arthur Tress crée des images à la fois étranges et profondément humaines, où le réel et le rêve se mêlent dans un même trouble.

GH6

ICI

dimanche 8 novembre 2020

Ray Metzker - Atlantic City (1966)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Ray Metzker (1931-2014), figure singulière de la photographie du XXᵉ siècle, connu pour son exploration radicale de la lumière, de l’ombre et de la composition. Élève d'Aaron Siskind et d'Harry Callahan (voir mai 2010) à l'Institute of Design de Chicago, il s’éloigne très tôt du réalisme documentaire pour inventer un langage visuel d’une rigueur et d’une audace rares : montages, juxtapositions, expositions multiples… 
« Ce n’est pas le médium qui a des limites, mais l’imagination de l’artiste. »
R.M. - Chicago (1957)

Il joue avec les contrastes extrêmes, les silhouettes, les fragments de ville, et transforme la rue en une abstraction lumineuse. « La rue est une scène d’interactions humaines. D’abord j’observe minutieusement, l’appareil tourné vers le sol. Puis je le relève, attentif au flot d’hommes et de femmes qui apparaissent et disparaissent, à cette pulsation. »
Dans des séries comme City Whispers ou Composites, il explore la répétition et le montage d’images multiples jusqu’à créer des structures presque musicales.
Ainsi chez Ray Metzker la photographie n’est plus un simple enregistrement du réel : elle devient un terrain d’expérimentation, où la lumière devient matière et rythme.
OE3

ICI

M. Denis - La cuisinière (1893) Le vide-grenier du dimanche. Peintre, graveur et théoricien, Denis occupe une place singulière dans l’art f...