In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 14 avril 2019

Corot - La cathédrale de Chartres (1830)
Le vide-grenier du dimanche. Visibles au Louvre, deux oeuvres de Jean-Baptiste Corot (1796-1875), déjà présenté ici en mai 2017.
Considéré comme un des grands maîtres de la peinture de paysage, il fut et est encore une influence majeure pour de très nombreux peintres. Sans Corot, écrivit Louis Carbonnel dans une lettre adressée à sa femme en 1921, il n'y aurait point de Carbonnel ; il n'y aurait point de lumière.

Corot - Souvenir de Mortefontaine
Cette influence fut telle que dès son vivant il y eut une production massive de faux Corot ; un seul collectionneur, le Dr Jousseaume, en possédait plus de 2000. Corot, dit-on, apposait lui-même sa signature sur les toiles de certains de ses élèves pour les sortir de la misère.
Très généreux, il donne en 1871 20.000 francs aux pauvres de Paris qui souffrent du siège des Prussiens. L'année suivante il achète une maison pour l'offrir à Honoré Daumier, devenu aveugle et indigent. En 1875 il donne 10.000 francs à la veuve de Millet pour l'aider à élever ses enfants. Enfin, il finance également un centre pour jeunes déshérités, rue Vandrezanne, dans le 13ème arrondissement de Paris.
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dimanche 7 avril 2019

Patrizia Galia - série Salanitro (ap.2010)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe italienne Patrizia Galia, extraits de Salanitro, la belle série documentaire qu'elle a entreprise depuis une dizaine d'années sur le travail du sel dans la région de Trapani, en Sicile.

P. Galia - série Salanitro (ap.2010)






"Donner du concret visuel à mon imagination et à mes perceptions n'était pas un désir mais une nécessité.
J'ai commencé à regarder à l'intérieur de moi-même avec une lentille, et j'ai trouvé les fragments avec lesquels mon être, ma vie, ma culture, s'étaient construits : j'ai trouvé ma terre et mon peuple
.. [.....] "

samedi 6 avril 2019

C. Mahoney - Miss Edith (1934)

Une image et des mots. Miss Edith inspecte les pois de senteur.... L'image, c'est ce tableau de l'anglais Charles Mahoney (1903-1968) un des talentueux représentants de l'âge d'or - entre les deux guerres - du garden painting ; j'y reviendrai...
Pour l'accompagner, ces quelques lignes de Jacques Chardonne, extraites de son roman Les destinées sentimentales (1936), qu' Olivier Assayas a par ailleurs porté à l'écran en 2000 sous le même titre.

Ce n'était pas une passion soudaine pour la culture des fleurs qui l'animait, mais le plaisir de bêcher, de produire de ses mains des choses que Pauline regarderait, de l'associer à ses projets, heureux de prendre tant de goût à des gestes simples, à une modeste attente, se répétant une phrase de sa grand-mère, qui lui semblait aujourd'hui si juste : "Enjoy deeply the very little".

dimanche 31 mars 2019

D. Etter -  Laith Majid, réfugié iraquien (2015)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste allemand Daniel Etter (b.1980), diplômé en sciences politiques de l'Université de Bonn et lauréat du Prix Pulitzer.
Le premier, Laith Majid, un réfugié iraquien fuyant Bagdad, qui fond en larmes en arrivant sur l'île de Kos, tenant dans ses bras son fils Taha et sa fille Nour.

D.E. - Migrantes nigériennes (2016)



Le second, deux migrantes nigériennes dans un centre de détention pour réfugiés à Surman, en Libye. Des centaines de femmes y vivent dans des conditions précaires, ayant pour la plupart d'entre elles tenté de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée.
Daniel Etter commence sa carrière en 2010, d'abord en documentant les inégalités sociales en Inde, puis les conflits au Moyen-Orient.
En 2001, j'ai vu le documentaire "War photographer" sur James Nachtwey. À l'époque âgé de 20 ans, j'ai été profondément inspiré par ce film, et j'ai alors su que je voulais poursuivre la même carrière.

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