In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 3 novembre 2018

E. van de Velde - Baleine échouée (c.1617)
Une image et des mots. Le titre complet de ce tableau du peintre et aquafortiste néerlandais Esaias van de Velde (1587-1630) est "Baleine échouée sur la plage de Scheveningen". Je soupçonne Paul Gadenne d'avoir eu connaissance de cette oeuvre, lui qui a écrit - entre autres nouvelles et romans -, "Baleine" et "La plage de Scheveningen".

Cette baleine nous paraissait être la dernière ; comme chaque homme dont la vie s'éteint semble être le dernier homme. Sa vue nous projetait hors du temps, hors de cette terre absurde qui dans le fracas des explosions semblait courir vers sa dernière aventure.
Nous avions cru ne voir qu'une bête ensablée ; nous contemplions une planète morte.
Paul Gadenne, Baleine (1949).
JL1

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dimanche 28 octobre 2018

Marek Piasecki - Sans titre (1961)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe polonais Marek Piasecki (b.1935).Né à Varsovie, il grandit dans le traumatisme de la guerre avant de s’installer à Cracovie après l’insurrection de 1944. Très tôt attiré par le dessin et la peinture, il découvre la photographie en autodidacte, et s’y consacre pleinement après une arrestation politique qui interrompt ses études.

M.P. - Sans titre (1960)

Dans la Pologne des années 1950 marquée par le réalisme socialiste, Piasecki suit sa propre voie. Proche du poète Miron Białoszewski et membre du Second Groupe de Cracovie à partir de 1958, il expose régulièrement et pratique à la fois un documentaire inspiré par le néoréalisme italien - ce « noir réalisme » des rues grises de l’après-guerre - et une recherche expérimentale radicale : des photogrammes qu’il appelait héliographies, « peintures chimiques » mêlant lumière et chimie. Il crée aussi des assemblages en boîtes, souvent emplies de poupées disloquées, métaphores troublantes de l’oppression et de la vulnérabilité du corps humain, héritées de ses souvenirs de guerre. Ces univers miniatures, qu’il photographie lui-même, traduisent cette « esthétique du confinement » analysée par Margaret Iversen : la volonté de préserver ce qui menace de disparaître. Installé en Suède en 1967, il poursuit ce travail singulier, entre poésie du réel et univers miniatures.
Dans son ouvage Foto-constellations - Autour de Marek Piasecki, le philosophe Pawel Moscicki écrit ceci : "Marek Pisecki a embrassé la photographie de manière obsessionnelle et sans aucune orthodoxie professionnelle, comme s'il voulait voir un mystère plus profond sous ses apparences.." Redécouvert tardivement, il fait aujourd’hui partie des collections du MoMA et des musées nationaux de Varsovie et de Cracovie.

MK1
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dimanche 21 octobre 2018

Charles Bell - The ultimate gumball (1981)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre hyperréaliste américain Charles Bell (1935-1995). Né à Tulsa, il s’installe à New York en 1967 après un passage par San Francisco, où il se forme auprès de Donald Timothy Flores. Il disait aussi avoir été influencé par le Pop-art et par Vermeer.

C.B. - Tropical nights (1991)
Loin des paysages urbains et des automobiles des hyperréalistes de la Côte Ouest, le New Yorkais Charles Bell s'est fait une spécialité des natures mortes : machines à billes, billards électriques, poupées, Bell magnifie ces sujets ordinaires dans des compositions d’une qualité quasi photographique, en jouant sur la lumière, les reflets et les textures avec une virtuosité technique exceptionnelle. Présenté dans des institutions telles que le Metropolitan Museum, le Guggenheim et le Smithsonian American Art Museum, le travail de Charles Bell a influencé plusieurs générations d’artistes.
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Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...