In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 16 avril 2017

H. Kawase - Côte de Nishiki
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du japonais Hasui Kawase, représentant majeur du mouvement Shin-hanga, déjà présenté ici le 12/08/2012. Formé à Tokyo, il étudie d’abord la peinture occidentale avant de se tourner vers la gravure sur bois - sous l’influence de maîtres comme Kiyochika Kobayashi - et de se spécialiser dans la représentation de paysages empreints d'une atmosphère subtile et poétique.

H.K. - Iles Tsukimo (1922)
Il est de fait reconnu comme l'un des plus grands paysagistes traditionnels de l'art japonais et son oeuvre prolifique, produite sous la férule de l'éminent éditeur d'estampes Watanabe Shozaburo, est considérée comme la moderne continuité de celle des grands maîtres du genre au 19ème siècle, Hiroshige et Hokusai.
Je ne peins pas des impressions subjectives, je peins la réalité. Je ne peux pas falsifier, mais je peux simplifier.
Le gouvernement japonais lui a décerné en 1956 le titre de Trésor national vivant.

dimanche 9 avril 2017

B. Brandt - Coal miner's bath, Durham
(1937)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais Bill Brandt (1904-1983).
Né à Hambourg et installé en Angleterre à l’adolescence, Brandt s’intéresse d’abord au documentaire social avant de développer un regard très personnel sur la société et les paysages britanniques.
En 1929, il rencontre à Paris Man Ray, dont il devient l'assistant, et vit dans la capitale l'âge d'or du surréalisme. Il y rencontre également Brassaï, avec qui il se lie d'amitié.
B.B. - Sheffield (1937)

Installé à Londres à partir de 1931, Brandt entreprend un travail documentaire sur les contrastes sociaux et la vie des différentes classes britanniques, publiant The English at Home (1936) et A Night in London (1938).
Son regard, influencé par le Paris nocturne de Brassaï, combine rigueur documentaire et sensibilité poétique : intérieurs modestes, inégalités sociales, paysages urbains… tous deviennent sujets d’une esthétique unique.
Photographers should follow their own judgment, and not the fads and dictates of others. [....] Everything is allowed and everything should be tried and dared. Photography has no rules. It is not a sport. it is the result which counts, no matter how it was achieved.
Brandt reste aujourd’hui reconnu pour avoir ouvert de nouvelles voies esthétiques, mêlant documentaire, portrait et expérimentation formelle, et pour sa capacité à transformer le quotidien et le corps humain en images puissamment poétiques.
AL1
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dimanche 2 avril 2017

C.C.Curran - Woman in a white dress (1916)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'impressionniste américain Charles Courtney Curran (1861-1942), déjà présenté ici le 14/8/2011.

C.C - A Comfortable corner (1887)
Curran s'est fait un nom grâce à ses portraits et scènes de genre raffinés, qui mettent souvent en scène de jeunes élégantes dans des environnements naturels ou une confortable intimité. Son style, qui combine impressionnisme et naturalisme et marqué par une attention particulière à la lumière et aux détails, le rapproche de ses contemporains américains Frank Benson ou Edmund Tarbell.
FM1
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samedi 1 avril 2017

Arianna Arteaga Quintero - Amazonas
Une image et des mots. L'image est une photo prise en Amazonie par la vénézuélienne Arianna Arteaga, au coucher du soleil. Ce massif à droite, c'est le Cerro Autana, "le tronc de l'arbre des fruits de la terre", la montagne sacrée des indiens Piaroas. L'atteindre n'est pas très difficile : une journée en gros de navigation sur l'Orénoque en pirogue motorisée ou en voladora depuis le port de Samariapo, lui-même à une heure de route environ au sud de Puerto Ayacucho.
Puis on s'engage sur le rio Sipapo, et enfin sur le rio Autana, en remontant une succession quasi ininterrompue de rapides.
À partir de la communauté piaroa de Mapuei il y a une jolie balade de quelques heures à faire dans la jungle, par des voies assez escarpées, jusqu'à atteindre le sommet du Cerro Guahari puis, de là, le Raudal de Seguera, un torrent qui - à un certain endroit - dévale une roche lisse sur une bonne centaine de mètres jusqu'à une piscine naturelle en pleine jungle.
Ses eaux fraîches sont une bénédiction après quelques heures de grimpette, et c'est un coin excellent pour la capture des mygales qui y abondent.

Les mots qui suivent sont extraits de Minima Moralia, réflexions sur la vie mutilée (1951), de Theodor Adorno.
"Rien faire comme une bête, se laisser aller au fil de l'eau et regarder tranquillement le ciel ; rien de plus, sans autre détermination ni désir d'accomplissement. [.....] De toutes les notions abstraites, aucune ne se rapproche autant de l'utopie réalisée que celle de paix éternelle."

M.T. - Sasha Pivovarova (2006) Le vide-grenier. Deux clichés de Michael Thompson (b.1966), photographe américain réputé pour son travai...