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Vu Paul Simon, au Royal Albert Hall de Londres, le 7 novembre avec mon fils. Et bien sûr, avant le concert, on s'est arrêtés pour manger un morceau au Garfunkel's de South Kensington. Obligé, non ? Après le concert on a discuté un bon moment aux abords du RAH avec Vincent Nguini, puis avec Mark Stewart que l'on a raccompagné à pied à son hôtel, en papotant tous les trois dans la rue quasi déserte. Souvenirs...
In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 12 novembre 2016
dimanche 6 novembre 2016
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D. M. - Poster, Nakano (1990) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe japonais Daido Moriyama (b.1938).
Il s'intéresse d'abord à la peinture, et ce n'est qu'en 1959, à l'âge de 21 ans, qu'il se tourne vers la photographie.
En 1960 il devient à Osaka l'assistant de Takeji Iwamiya, étudie la photo de rue avec Seiryu Inoue, et devient l'année suivante l'assistant de Eiko Hosoe à Tokyo ; celui-ci est - avec Kikuji Kawada et Akira Sato -, l'un des co-fondateurs du collectif VIVO que Moriyama va donc rejoindre juste avant sa dissolution.
Il s’impose très vite comme l’une des figures majeures de la photographie japonaise ; membre du collectif Provoke, il développe un style radical qui rompt avec les conventions documentaires traditionnelles.
Son esthétique, il la qualifie de « are, bure, bokeh » (« rugueux, flou, hors de focus ») :
Mes photos sont souvent floues, rugueuses, striées, déformées, etc... Pour moi, il est plus important de saisir ce que je ressens avec mon corps que de respecter les exigences techniques de la photographie.
C'est une série sur la ville de Yokosuka, réalisée en 1965, qui va véritablement lancer sa carrière.
samedi 5 novembre 2016
Une image et des mots. L'image, c'est cette couverture d'un épisode des aventures du Club des 5, imaginées par la très prolifique Enid Blyton. Ce groupe d’amis pré-adolescents à la morale irréprochable a bercé toute mon enfance…
Pour aller avec cette illustration, j'ai choisi une célébration de l'amitié par Walt Whitman, extraite de Leaves of grass (1855)
In paths untrodden,
in the growths by margins of pond-waters,
[.....]
clear to me now standards not yet publish'd,
clear to me that my soul,
that the soul of the man I speak for rejoices in comrades...
[.....]
I proceed for all who are or have been young men,
to tell the secrets of my nights and days,
to celebrate the need of comrades.
***
Dans des sentiers non frayés,
parmi les plantes qui poussent au bord des eaux stagnantes,
[.....]
claires sont pour moi aujourd'hui des valeurs non encore proclamées,
il est clair pour moi que mon âme,
que l'âme de l'homme au nom de qui je parle trouve sa joie en des camarades.
[.....]
J'entreprends, à l'intention de tous ceux qui sont
ou ont été de jeunes hommes,
de dire le secret de mes nuits et de mes jours,
de célébrer le besoin de camarades.
Et voilà que j'apprends que l'oeuvre d'Enid Blyton - une oeuvre qu'entre les années 30 et 50 la BBC refuse de diffuser au motif de sa "pauvreté littéraire" - fait depuis 2004 (ou 2006 je ne sais plus), l'objet de rééditions régulièrement "retravaillées" afin d'en expurger tout ce qui pourrait sembler trop compliqué pour le jeune lecteur d’aujourd’hui.
Exit, par exemple, le passé simple, remplacé par le passé composé…Les phrases sont raccourcies, le vocabulaire et la syntaxe simplifiés.
Ainsi, ce qui était il y a quelques décennies disqualifié pour indigence littéraire, considéré comme de la mauvaise littérature enfantine, est aujourd'hui jugé trop exigeant pour le lecteur contemporain.
C'est... comment dire ? Édifiant. À quand les Fables de La Fontaine en pictogrammes ?
Pour aller avec cette illustration, j'ai choisi une célébration de l'amitié par Walt Whitman, extraite de Leaves of grass (1855)
In paths untrodden,
in the growths by margins of pond-waters,
[.....]
clear to me now standards not yet publish'd,
clear to me that my soul,
that the soul of the man I speak for rejoices in comrades...
[.....]
I proceed for all who are or have been young men,
to tell the secrets of my nights and days,
to celebrate the need of comrades.
***
Dans des sentiers non frayés,
parmi les plantes qui poussent au bord des eaux stagnantes,
[.....]
claires sont pour moi aujourd'hui des valeurs non encore proclamées,
il est clair pour moi que mon âme,
que l'âme de l'homme au nom de qui je parle trouve sa joie en des camarades.
[.....]
J'entreprends, à l'intention de tous ceux qui sont
ou ont été de jeunes hommes,
de dire le secret de mes nuits et de mes jours,
de célébrer le besoin de camarades.
dimanche 30 octobre 2016
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B. Buffet - Bouquet de marguerites (1957) |
Son style anguleux, austère et immédiatement reconnaissable lui valut un succès fulgurant après-guerre, avant de traverser une longue période de rejet critique.
En 1943, à quinze ans, il réussit le concours d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris et intègre l’atelier d’Eugène Narbonne. Il a à peine vingt ans lorsqu’il atteint le faîte de sa célébrité. "Ce garçon fait à vingt ans ce que je voudrais faire à mon âge", dira un jour André Derain..
En 1943, à quinze ans, il réussit le concours d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris et intègre l’atelier d’Eugène Narbonne. Il a à peine vingt ans lorsqu’il atteint le faîte de sa célébrité. "Ce garçon fait à vingt ans ce que je voudrais faire à mon âge", dira un jour André Derain..
Buffet sera un temps membre du groupe de l’Homme-Témoin, fondé en 1948 par de jeunes peintres français désireux de défendre un réalisme social expressif face à l’abstraction triomphante.
"La peinture, disait-il, est un cri." Ses toiles sombres, peuplées de figures décharnées, portent la trace des ruines de la guerre. Céline, en 1952, envisagea un temps de lui confier l’illustration d’une édition de luxe du Voyage au bout de la nuit, projet qui malheureusement ne vit jamais le jour. Je ne suis pas moi-même amateur de ses clowns tristes ni de ses paysages dépressifs ; question de goût. Mais j’aime certains tableaux, comme la plupart de ses marines, quelques vues de Paris, et bien sûr ceux que je présente ici aujourd’hui.
dimanche 23 octobre 2016
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Jules Aarons - Paris (1950s) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du physicien et photographe américain Jules Aarons (1921-2008). Né dans le Bronx, il étudie la physique au City College de New York, puis à l’Université de Boston, avant de soutenir sa thèse de doctorat à Paris en 1953. En parallèle (il devient un expert reconnu de la propagation des ondes radio dans l’ionosphère), il construit une œuvre photographique attentive aux passants anonymes, aux gestes et aux visages ordinaires du quotidien urbain.
Contrairement à d'autres photographes de rue de son époque qui documentent la misère ou la détresse, il préfère montrer la dignité et la vitalité des communautés qu'il photographie : des enfants qui jouent, des adultes qui discutent sur les trottoirs ou les scènes de marché.
Ses images, qui font aujourd'hui partie des collections permanentes de grandes institutions comme la Bibliothèque Nationale de Paris, le Musée des Beaux Arts de Boston et le MoMA de New York, offrent un témoignage précieux sur la vie quotidienne de quartiers populaires aujourd'hui disparus ou transformés. Pour découvrir davantage son œuvre, vous pouvez consulter son site officiel ou la collection en ligne de la Boston Public Library.
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