In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 9 novembre 2014

David Seymour - Lodz (1938)
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres de David Seymour, dit Chim (1911–1956), photographe majeur du XXe siècle et cofondateur de l’agence Magnum, dont l’œuvre humaniste a profondément marqué le photojournalisme.
Né Dawid Szymin à Varsovie dans une famille juive d’éditeurs, il étudie à Leipzig puis à la Sorbonne, où il découvre la photographie.
Il débute comme photojournaliste pour Regards en 1934, et, entre 1936 et 1938, il suit la guerre d’Espagne, souvent aux côtés de Robert Capa.
Il photographie les réfugiés loyalistes à bord du S.S. Sinaia en route pour le Mexique, puis s’installe aux États-Unis à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Il devient citoyen américain en 1942, l'année où ses parents sont assassinés par les nazis.
D. Seymour - Essen (1947)

Après la guerre, Chim reprend la photographie avec un regard encore plus attentif aux blessures humaines. Membre actif de l’agence Magnum qu’il cofonde en 1947 avec Capa, Cartier-Bresson et George Rodger, il multiplie les reportages entre 1949 et 1955, en Europe et au Moyen-Orient.
Nous essayons seulement de raconter une histoire. Laissons les effets aux peintres du 17ème. Nous devons dire, révéler, montrer les visages qui ont faim et les terres meurtries, tout se qui peut remuer un peu ceux qui se sentent bien.
En 1955, Edward Steichen retient plusieurs de ses images pour la myrhique exposition The Family of Man au MoMAL’année suivante, alors qu’il couvre la crise de Suez, Chim est tué en Égypte. Il laisse une œuvre marquée par la douceur, la dignité et l’attention portée à la condition humaine.
RH3

ICI

dimanche 2 novembre 2014

Frits Thaulow - Moulin à eau (1892)
Le vide grenier du dimanche. Deux oeuvres d'un autre scandinave, le peintre et graveur norvégien Frits Thaulow (1847-1906), dont les paysages fluviaux et les vues de villages enneigés ont marqué la peinture naturaliste du tournant du XXe siècle. Ici, encore de l'eau - inouïe.
Formé à l’Académie de Copenhague, puis à Karlsruhe, en Allemagne, Thaulow rejoint ensuite les milieux artistiques parisiens.

Frits Thaulow - La Dordogne (1901)

Il y découvre Jules Bastien-Lepage et les peintres de l'école de Barbizon ; il rencontre également Rodin en 1892 avec qui il va nouer une solide amitié. Peu à peu, il se forge une voie personnelle, plus proche du réalisme poétique que de la décomposition de la lumière étudiée par les impressionnistes.
Thaulow est aussi l’un des premiers artistes à peindre à Skagen, un village de pêcheurs à l’extrême nord du Jutland danois, qui deviendra dès les années 1870 un foyer majeur de la peinture nordique. Il y précède la communauté que l’on appellera plus tard les les peintres de Skagen.
MR2

ICI

samedi 1 novembre 2014

Une image et des mots. Il y a dans l'aberrante beauté du "flamenco" (avec beaucoup de guillemets) d'Israel Galván, fragments de danse dans la danse, un je-ne-sais-quoi qui fait penser au monde de Beckett, des "lambeaux regagnés sur le néant complet", pour reprendre les mots d'Artaud dans l'une de ses lettres à Jacques Rivière. "Lorsque je peux saisir une forme, dit encore Artaud dans cette même lettre, je la fixe, dans la crainte de perdre toute pensée"... ICI

La Curva, au Festival de Jerez en 2012

SH1
ICI

dimanche 26 octobre 2014

J.R.S. Stanhope - Penelope (1864)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre préraphaélite anglais John Roddam Spencer Stanhope (1829-1908). Considéré comme un préraphaélite de la deuxième vague menée à partir de 1860 par Dante Gabriel Rossetti et davantage marquée par la Renaissance italienne, son travail est aussi étudié dans le contexte de l'esthétisme et du symbolisme anglais.

J.R.S. Stanhope - The gentle music
(1873)
Né dans le Yorkshire, formé à Oxford par George Frederic Watts puis brièvement à Londres, Stanhope est vite happé par la nébuleuse préraphaélite. Il fréquente Rossetti, Burne-Jones, participe aux fresques d’Oxford, mais s’en éloigne doucement ; l’Italie l’attire. Florence, surtout, où il s’installe d'ailleurs définitivement en 1880, et où sa nièce et élève Evelyn de Morgan lui rendra régulièrement visite. Sa peinture s’y épanouit, se fait plus méditerranéenne et sensuelle, mais sans jamais perdre son étrange solennité.
Le second tableau, dont le titre complet est The gentle music of a bygone day, a été inspiré par un poème de William Morris, The Earhtly Paradise.

MG1 ICI