PW1 |
In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 13 juillet 2014
dimanche 6 juillet 2014
John Gutmann - Texas car (1937) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du peintre et photographe américain John Gutmann (905-1998). Natif de Breslau, alors en Allemagne et devenue aujourd'hui Wroclaw en Pologne, il étudie à l'Académie Nationale des Arts et Métiers, avant d'aller s'installer à Berlin en 1927.
Berlin était la plus grande ville du monde quand j'y vivais, à la fin des années 1920 et début des années 1930. C'était la ville la plus sophistiquée, la plus décadente, et elle attirait la plus puissante concentration de talents créatifs dans le monde. Cinéma, théâtre, arts, tout le monde y était...(in San Francisco Examiner, 1989).
Juif, il ne peut plus exposer ses peintures dans l'Allemagne devenue nazie, et émigre en 1933 aux États-Unis pour s'installer à San Francisco où il travaillera désormais comme photographe et photojournaliste (Time, Saturday Evening Post). Dès 1936, il va enseigner au San Francisco State College où il fondera le département de photographie.
On a dit de lui (le critique d'art Kenneth Baker dans le San Francisco Chronicle en 1997) qu'il était un émissaire du modernisme européen, qui avait apporté un nouvel angle de vision sur la scène américaine.
I photographed the popular culture of the United States differently from American photographers. I saw the enormous vitality of the country. [....] I was seeing America with an outsider's eye - the automobiles, the speed, the freedom, the graffiti...
samedi 5 juillet 2014
Mitsuo Shiraïshi, Labyrinth |
"Quand il y a un objet, il y a une signification, une ampleur, qui rajoute une voie d'interprétation. Ça parle trop! Le non-dit peut avoir davantage de sens. Comme en musique, ce ne sont pas toutes les notes qui sont importantes mais ce qui est entre les notes. Mais pour l'entendre, on a besoin de toutes les jouer."
Pour accompagner cette image, quelques mots de Samuel Beckett, extraits de L'innommable, publié en 1953 aux éditions de Minuit.
(...) il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu’il y en a, il faut les dire, jusqu’à ce qu’ils me trouvent, jusqu’à ce qu’ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c’est peut-être déjà fait, ils m’ont peut-être déjà dit, ils m’ont peut-être porté jusqu’au seuil de mon histoire, devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait, si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.
Pour accompagner cette image, quelques mots de Samuel Beckett, extraits de L'innommable, publié en 1953 aux éditions de Minuit.
(...) il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu’il y en a, il faut les dire, jusqu’à ce qu’ils me trouvent, jusqu’à ce qu’ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c’est peut-être déjà fait, ils m’ont peut-être déjà dit, ils m’ont peut-être porté jusqu’au seuil de mon histoire, devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait, si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.
dimanche 29 juin 2014
Paul Sample - Beaver meadow (1939) |
Paul Sample - Just before winter (nd) |
On peut aussi considérer qu'une bonne part de son oeuvre s'inscrit dans ce que l'on appelle le réalisme social, ce mouvement né en France au 19ème siècle avec Courbet, Daumier, ou encore Millet et qui est devenu prépondérant aux États-Unis avec la survenue de la Grande Dépression. Voir à cet égard les peintres de l' Ashcan school, ou des photographes comme Dorothea Lange, Lewis Hine, Berenice Abbott, et bien d'autres encore ...
dimanche 22 juin 2014
Syd Shelton - London Docklands (1990) |
I reject the notion that the photographer is an impassive observer. You construct the argument of what you want to say through the language of photography, through the shots you take and the angles you choose.
L'Earth & Stars Pub, à Brighton, vient de lui consacrer une belle expo.
samedi 21 juin 2014
Henry Glover - Insomnia (nd) |
Une image et des mots. L'image, c'est un tableau du peintre britannique Henry Glover (b.1997).
Les mots sont un poème extrait du recueil Place au cirque, publié par Gilles Ortlieb chez Gallimard en 2002.
Et l'on s'agite et se retourne encore, sans fin,
sur l'unique planche, étroite, de l'insomnie
à rameuter sans cris des troupeaux de pensées
nomades, éperdues. Un bref ricanement d'oiseau
et déjà, sur les nerfs tendus, les premiers bruits
un à un se posent, sonnant la fin de la résistance :
le matin trouvera l'effort et la nuit assommés,
confondus.
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