In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est hove beach. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est hove beach. Afficher tous les articles

dimanche 22 juin 2014

Syd Shelton - London Docklands (1990)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe (et activiste) anglais Syd Shelton (b.1947), dont l’œuvre est indissociable du combat culturel et politique mené dans l’Angleterre des années 70 et 80.
Né dans le Yorkshire, formé aux beaux-arts, il se tourne vers la photographie après un séjour en Australie.
De retour à Londres, il devient l’un des principaux visages du mouvement Rock Against Racism, collectif né en réaction à la montée de l’extrême droite et aux prises de position racistes de certaines figures musicales de l’époque.
Syd Shelton - Hove Beach (2008)

Shelton en devient le photographe officieux, arpentant concerts, manifs, rues populaires, pour saisir toute l’énergie de cette jeunesse métissée et en colère, où se mêlent le punk, le reggae, la revendication et l'espoir.
I reject the notion that the photographer is an impassive observer. You construct the argument of what you want to say through the language of photography, through the shots you take and the angles you choose.
L'Earth & Stars Pub, à Brighton, vient de lui consacrer une belle expo.

dimanche 20 octobre 2013

John Constable - The hay wain (1821)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais John Constable (1776-1837), profondément épris des beautés de sa campagne, d'une nature opulente et des éléments qui la façonnent. Fils de meunier, il ne s’est jamais vraiment éloigné des paysages de son enfance dans le Suffolk, ce qu’il appelait sa « chère vieille Angleterre ».
"J'aime chaque haie, chaque tronc d'arbre, chaque ruelle de mon village, et tant que ma main pourra tenir un pinceau, je ne me lasserai pas de les peindre."

J.C. - Hove Beach (1824)
Formé à la Royal Academy de Londres, il résiste pourtant à l’académisme de son temps. Chez lui, pas de ruines antiques ni de pastorales idéalisées : juste la lumière qui passe à travers les nuages, l’eau qui clapote doucement sur les barques, et l’herbe qui frissonne au bord des chemins. Constable peint ce qu’il voit, ce qu’il aime, et ce qu’il connaît ; il disait que la peinture de paysage était « la branche la plus noble de l’art »
Delacroix est enthousiaste; dans une de ses lettres au critique et historien de l'art Théophile Sylvestre, il écrit : "Constable est une des gloires anglaises. C'est un véritable réformateur, sorti de l'ornière des paysagistes anciens."
Le premier tableau est l'une des restitutions les plus célèbres d'un paysage anglais. Au loin, des bêtes paissent, dans l'éclaircie et l'ombre mobile des nuages, dont on perçoit dans l'eau le reflet fugitif et dont Constable parlait comme du phénomène le plus insaisissable au monde. Ici, ils semblent poussés de la gauche du tableau par un vent d'altitude qu'on imagine puissant et doux; les vêtements sont légers.
Le second..., quelle lumière ! Sous l'amoncellement de nuages la mer est agitée; elle semble - pour reprendre les mots de Camus dans La Peste - témoigner de ce qu'il y a d'inquiétant et de jamais reposé dans le monde. Quelques années plus tard, Caspar David Friedrich peindra son Moine au bord de la mer. Mais ça, c'est une autre histoire...

Ménologe de Basile II Une image et des mots. On connaît la formule de Simonide : « La peinture est une poésie muette ». Mais ce n’est pas p...