In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 30 octobre 2022

A.Chaskielberg - Flaming path (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'argentin Alejandro Chaskielberg (b.1977) que j'ai découvert en 2016 avec sa série Laberinto dans les pages du magazine Burn, édité par David Alan Harvey pour y présenter de jeunes photographes émergents. Formé d’abord au photojournalisme, Chaskielberg s’est très vite éloigné du réalisme pur pour construire un univers visuel à la frontière du documentaire et de la fiction. Travaillant souvent la nuit, il compose des images baignées d’une lumière étrange, entre rêve et réalité.
A.C. - Sinapsis (2014)

La photographie Sinapsis, issue de sa série Laberinto,
a été réalisée dans le labyrinthe créé en Patagonie par Claudio Levi et Doris Romera.
L’artiste raconte avoir été inspiré, pour cette scène, par les atmosphères nocturnes du film de Peter Greenaway Drowning by Numbers (1988).
Chez Chaskielberg, la lumière, les poses, la couleur forment un langage à part. Tout paraît réel, mais quelque chose déroute ; une façon, sans discours ni effets, de laisser affleurer la part fictionnelle du monde.

samedi 5 juillet 2014

Mitsuo Shiraïshi, Labyrinth
Une image et des mots. Né à Tokyo en 1969, le graveur Mitsuo Shiraïshi vit et travaille en France, à Mulhouse, depuis plus de 20 ans. Sa recherche de l'épure, c'est ainsi qu'il la justifie :
 "Quand il y a un objet, il y a une signification, une ampleur, qui rajoute une voie d'interprétation.
Ça parle trop! Le non-dit peut avoir davantage de sens. Comme en musique, ce ne sont pas toutes les notes qui sont importantes mais ce qui est entre les notes. Mais pour l'entendre, on a besoin de toutes les jouer."

Pour accompagner cette image, quelques mots de Samuel Beckett, extraits de L'innommable, publié en 1953 aux éditions de Minuit.
(...) il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu’il y en a, il faut les dire, jusqu’à ce qu’ils me trouvent, jusqu’à ce qu’ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c’est peut-être déjà fait, ils m’ont peut-être déjà dit, ils m’ont peut-être porté jusqu’au seuil de mon histoire, devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait, si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.

Peter Turnley Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Peter Turnley (b..1955). P.T. - La Tartine, Paris (2025)