In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 22 janvier 2012

(attribué à) Edward Weston
Bessie Love (c.1920)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe Edward Weston (1886-1958), pionnier de la photographie moderniste américaine et cofondateur en 1932 du groupe f/64. En réaction au courant pictorialiste duquel il était issu, il militait pour la "photographie pure" (straight photography). Le cliché ci-dessous illustre sa manière d’extraire l’abstraction du réel sans jamais le déformer.
E. Weston - Succulent (1932)

On lui attribue aussi (avec des réserves) ce beau portrait de Juanita Horton, actrice du muet entre 1910 et 1920, rebaptisée Bessie Love par le réalisateur D.W. Griffith.
Le photographe isole et perpétue un moment dans le temps : un moment important et révélateur, ou un moment sans importance et sans signification, selon la compréhension qu'a le photographe de son sujet et sa maîtrise de son traitement.
PG3

ICI

dimanche 15 janvier 2012

David Hockney - The splash (1966)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de David Hockney, peintre, dessinateur, graveur et photographe britannique né en 1937 à Bradford, et considéré comme l'un des artistes les plus influents et emblématiques de l’art contemporain.

D.H. - Garrowby Hill (1998)
Formé au Royal College of Art de Londres, il s’y distingue très tôt par un style libre, coloré, mêlant expressionnisme, humour et références à la culture populaire.
Il devient, dans les années 1960, une figure majeure du Pop art
Installé à Los Angeles à la même époque, Hockney développe un style clair et direct, marqué par le soleil californien, les piscines, les intérieurs modernes et les portraits de ses proches. Ses toiles se caractérisent par des couleurs franches, des formes simples et une approche inventive de la perspective, comme en témoigne le second des deux tableaux présentés ci-dessus. I prefer living in colour, dit-il alors.
Hockney s’intéresse également aux outils de création : en 2001, il publie aux éditions du Seuil Savoirs secrets. Les techniques perdues des Maîtres anciens, un essai illustré dans lequel il défend la thèse selon laquelle de nombreux peintres du passé ont eu recours à des instruments d’optique dès le XVe siècle, pour affiner leur maîtrise du réalisme.

dimanche 8 janvier 2012

Vivian Maier - Chicago (1972)
Le vide-grenier du dimanche. Deux des plus de 100.000 clichés qui constituent l'oeuvre de la photographe de rue et nounou américaine, d'origine française, Vivian Maier (1926-2009). Durant toute sa vie d'employée de maison, sans que personne ne le sache, elle a accumulé une oeuvre colossale qui n'a été découverte que récemment, en 2007, peu avant son décès à l'âge de 83 ans.
Née à New York de mère française et de père austro-hongrois, elle passe une partie de sa jeunesse en France avant de revenir aux États-Unis, où elle travaille toute sa vie comme nourrice.

V.M. - Self-portrait, Chicago (1976)
Appareil photo en bandoulière, Maier photographie sans relâche les rues de Chicago et de New York, les passants, les enfants, les scènes ordinaires de la vie urbaine - mais aussi de très nombreux autoportraits, reflets dans les vitrines, jeux d’ombres, fragments d’elle-même.
Les frères Gensburg, que Vivian Maier a élevés pendant toute leur enfance et adolescence et qui se sont occupés d'elle à la fin de sa vie, ont publié cette nécrologie.
"Vivian Maier, originaire de France et fière de l'être, résidente à Chicago depuis ces 50 dernières années, est morte paisiblement lundi. Seconde mère de John, Lane, et Matthew. Cet esprit libre apporta une touche de magie dans leur vie et dans celles de tous ceux qui l'ont connue. [....]".
Aujourd’hui, son œuvre est saluée comme l’une des plus importantes contributions à la photographie de rue du XXe siècle.

JM1
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samedi 7 janvier 2012

L.M. - Nature morte au choux-fleur
Une image et des mots.
Luis Meléndez (1716-1780), dont le travail sur les textures et la lumière s'inscrit dans la tradition de Cotán et de Zurbarán, et considéré à ce titre comme l'un des maîtres de la nature morte, a passé sa vie dans la misère.
Pour accompagner cette "Nature morte au choux-fleur" : un extrait du très intéressant petit livre d'Évelyne Bloch-Dano, "La fabuleuse histoire des légumes", paru en 2008 chez Grasset avec une préface de Michel Onfray.

" […..] car le choux est l’un de nos plus vieux légumes, déjà présent au paléolithique où l’on cueille ses pousses sauvages le long des rivages, puis cultivé au néolithique, l’un des premiers à avoir été domestiqué il y a environ 7000 ans. [….] (Lun d’entre eux), le choux-fleur, lui, fait son entrée en Europe de l’Ouest à la fin du XVe siècle, sous l’appellation de Chou de Syrie ou Chou de Chypre.
Toutefois il garde sous Henri IV son appellation italienne de « cauli-fiori » qu’on retrouve dans le « cauliflower » anglais
(et le « coliflor » espagnol..., c'est moi qui le rajoute). Encore rare à cette époque il est considéré comme un mets de choix jusqu’au XVIIIe siècle, et sa culture ne se développe en France que vers 1830.
Il est actuellement l’espèce la plus cultivée en France. […..] L’une de ses particularités est d’être une fractale : chaque fleur est elle-même composée de choux-fleurs plus petits et ainsi de suite à l’infini."

RP1 ICI