In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 7 janvier 2012

Luis Meléndez - Nature morte au choux-fleur
Une image et des mots.
Luis Meléndez (1716-1780), dont le travail sur les textures et la lumière s'inscrit dans la tradition de Cotán et de Zurbarán, et considéré à ce titre comme l'un des maîtres de la nature morte, a passé sa vie dans la misère.

Pour accompagner cette "Nature morte au choux-fleur", un extrait de l'épatant petit livre d'Évelyne Bloch-Dano, "La fabuleuse histoire des légumes", paru chez Grasset avec une préface de Michel Onfray.

" […..] car le choux est l’un de nos plus vieux légumes, déjà présent au paléolithique où l’on cueille ses pousses sauvages le long des rivages, puis cultivé au néolithique, l’un des premiers à avoir été domestiqué il y a environ 7000 ans. [….] (Lun d’entre eux), le choux-fleur, lui, fait son entrée en Europe de l’Ouest à la fin du XVe siècle, sous l’appellation de Chou de Syrie ou Chou de Chypre.
Toutefois il garde sous Henri IV son appellation italienne de « cauli-fiori » qu’on retrouve dans le « cauliflower » anglais
(et le « coliflor » espagnol..., c'est moi qui le rajoute). Encore rare à cette époque il est considéré comme un mets de choix jusqu’au XVIIIe siècle, et sa culture ne se développe en France que vers 1830.
Il est actuellement l’espèce la plus cultivée en France. […..] L’une de ses particularités est d’être une fractale : chaque fleur est elle-même composée de choux-fleurs plus petits et ainsi de suite à l’infini."

dimanche 4 avril 2010

Zurbarán - Christ en croix (1627)
Le vide-grenier du dimanche. Que dire en deux lignes, et que montrer en deux oeuvres, de Francisco de Zurbarán à qui j'aimerais consacrer tout ce blog.
Ce Christ en croix est celui qui est conservé à l'Art Institute of Chicago; Zurbarán l'a peint pour le monastère San Pablo de Séville.
Le Christ est seul, conformément à l'esprit (et à la lettre) de la Contre-Réforme qui prévaut alors; il est hors du temps et de l'espace.
Si l'on veut comparer cette crucifixion au calvaire ensanglanté de Velásquez - l'autre géant du Siècle d'or espagnol et son ami fidèle - conservé au Prado, la croix de Zurbarán est ici en bois mal dégrossi, la couronne d'épines - sur un visage à la beauté apaisée -, est moins visible, le corps du Christ est moins raide, il s'affaisse naturellement - la tête reposant sur son épaule droite - et la tension sur les bras fait remonter sa cage thoracique.... La tenue du corps est magistrale, et la densité de cette représentation est pour moi inégalée.

Zurbarán - Agnus Dei (c.1635)

Pour l'accompagner, un autre visage du Christ : une des six versions de son Agnus Dei qui, si l'on s'en tient à un simple regard naturaliste, égale ou surpasse en virtuosité les plus grands peintres animaliers. Qui ne voudrait pas poser une main consolatrice sur l'agneau résigné de Zurbarán?

JP4 ICI