In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 19 juin 2011

Abbott Fuller Graves - The Yankee Peddler
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre de genre  et illustrateur américain Abbott Fuller Graves (1859-1936). Sa prédilection pour la peinture de jardins et de fleurs l'a amené à Paris, pour y suivre les cours de Joseph G. Jeannin, maître reconnu de la nature morte et des compositions florales. Abbott Graves a d'ailleurs travaillé comme illustrateur pour plusieurs revues françaises de 1902 à 1905.
Mais j'ai choisi ici de présenter deux oeuvres différentes, pour leur valeur documentaire.
Les "Yankee peddlers" (parfois orthographié "pedlar") étaient des marchants ambulants qui parcouraient les routes au milieu du 19ème siècle, leur carriole chargée de quincaillerie et d'épices. 

Abbott Fuller Graves
The dinner horn
Dans le Connecticut, certains Yankee peddlers étaient soupçonnés de vendre de fausses noix de muscades (nutmeg) taillées dans du bois, et c'est la raison pour laquelle cet État est surnommé le "Nutmeg State".

La "dinner horn", sorte de trompe rudimentaire, servait à appeler pour le dîner le travailleur aux champs ou le pêcheur sur sa barque. Winslow Homer 1936-1910), figure majeure du réalisme américain en a fait lui aussi le sujet d'une de ses toiles.
PM2

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samedi 18 juin 2011

S. McCurry - Yenesha, Perou (2004)

Une image et des mots. L'image est un cliché du photographe américain Steve McCurry, sur qui je ne manquerai pas de revenir. Cette photo m'a fait penser à ces quelques lignes de Bernanos, extraites de son Journal d'un curé de campagne (1936).

J'ai connu aussi trop tôt la tristesse, pour ne pas être révolté par la bêtise et l'injustice de tous à l'égard de celle des petits, si mystérieuse. 
L'expérience, hélas ! nous démontre qu'il y a des désespoirs d'enfant.

dimanche 12 juin 2011

Edward Hopper - At the window (1940)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Edward Hopper (1882-1967), formé au contact des peintres de l'Ash Can et définitivement estampillé - dans toutes les langues -, "peintre de la solitude".

E.H. - Cape Cod in October (1946)









Pour cette publication, j'ai préféré aux célébrissimes "Nighthawks" ou "Gas" deux oeuvres moins souvent mises en avant mais qui illustrent tout autant  les deux éléments - obsessifs  et obsédants -, de l'univers du peintre : le paysage américain et le sentiment de déréliction de ses personnages.
Maybe I am not very human.. What I wanted to do was to paint sunlight on the side of a house.
PG2
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dimanche 5 juin 2011

A. Dove - The critic (1925)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Arthur Dove (1880-1946). Ce natif de Canandaiga, dans l'état de New York, a d'abord suivi l'enseignement du Hobart College avant de rejoindre l'Art Students League de New York.
Arthur Dove a commencé sa carrière comme illustrateur avant de se tourner vers la peinture, influencé par les oeuvres des modernistes européens comme Picasso ou George Braque.

A. Dove - Red sun (1935)

Ce pionnier de l'art abstrait, reconnu pour sa contribution à son développement aux États-Unis, faisait partie du cercle d'artistes associé au photographe Alfred Stieglitz et à sa galerie, 291.
Son travail était caractérisé par l'emploi de couleurs audacieuses et de formes simplifiées, souvent inspirées par la nature.
Nature is not only what is visible to the eye - it also shows the inner images of the soul - the images on the back side of the eye.

samedi 4 juin 2011

Man Ray
Une image et des mots. L'image est une oeuvre de Man Ray, les mots sont quelques lignes de la Psychologie des foules (1895) de Gustave Le Bon.

Aussi est-ce une bien inutile banalité de répéter qu'il faut une religion aux foules. Les croyances politiques, divines et sociales ne s'établissent chez elles qu'à la condition de revêtir toujours la forme religieuse, qui les met à l'abri de la discussion. L'athéisme, s'il était possible de le faire accepter aux foules, aurait toute l'ardeur intolérante d'un sentiment religieux, et, dans ses formes extérieures, deviendrait rapidement un culte. L'évolution de la petite secte positiviste nous en fournit une preuve curieuse. Elle ressemble à ce nihiliste, dont le profond Dostoïevski nous rapporte l'histoire.
Éclairé un jour par les lumières de la raison, il brisa les images des divinités et des saints qui ornaient l'autel de sa petite chapelle, éteignit les cierges, et, sans perdre un instant, remplaça les images détruites par les ouvrages de quelques philosophes athées, puis ralluma pieusement les cierges.

Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...