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JR1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
samedi 4 juillet 2009
dimanche 28 juin 2009
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Quentin Metsys - Le prêteur et sa femme (1514) |
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Le prêteur et sa femme (détail) |
Il fait jour, comme on le voit à la fenêtre qui se situe hors champ, à la droite du prêteur, et dont on peut admirer les petits vitraux dans le miroir posé devant lui. Cette fenêtre, près de laquelle l'homme au bonnet rouge s'est installé pour lire, on en voit d'ailleurs aussi le reflet dans la carafe posée sur l'étagère. Bref, il fait jour.
Alors, qu'est-ce que ce carré noir que l'on aperçoit par la porte entre-baillée, derrière les deux personnages qui discutent dans la pièce voisine, et qui ressemble à une fenêtre ouverte sur la nuit ? Une allégorie de plus dans un tableau qui en regorge ?
Alors, qu'est-ce que ce carré noir que l'on aperçoit par la porte entre-baillée, derrière les deux personnages qui discutent dans la pièce voisine, et qui ressemble à une fenêtre ouverte sur la nuit ? Une allégorie de plus dans un tableau qui en regorge ?
À moins que cette porte n'ouvre pas sur une arrière-boutique mais sur la rue, où les deux personnages se seraient arrêtés pour discuter ; dans ce cas la fenêtre obscure donnerait sur l'intérieur d'une autre demeure... ? Ma langue au chat...
Quant à la deuxième de ces oeuvres, si je la mentionne c'est seulement parce que plusieurs hypothèses circulent sur l'identité incertaine de cette dame ; il y a bien des tableaux de Metsys que je lui préfère...
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Q.M. - L'affreuse duchesse (1513) |
Quant à la deuxième de ces oeuvres, si je la mentionne c'est seulement parce que plusieurs hypothèses circulent sur l'identité incertaine de cette dame ; il y a bien des tableaux de Metsys que je lui préfère...
Ce qui est sûr, c'est que c'est d'elle que s'est inspiré le grand illustrateur anglais John Tenniel (1820-1914) pour créer son personnage de la duchesse dans Alice au Pays des Merveilles (et non celui de la Reine de Coeur comme l'affirme bizarrement le beau livre de la National Gallery de Londres où est conservé ce tableau).
dimanche 21 juin 2009
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Werner Bishof - Varsovie 1948 |
Formé à l’École des arts appliqués de Zurich, qu'il intègre en 1932, il étudie - comme son compatriote René Burri qui fera lui aussi l'objet d'une publication -, sous la direction d’Hans Finsler, un des pionniers de la Nouvelle Objectivité. Cette formation lui inculque un sens rigoureux de la composition, du contraste et de la lumière, éléments qui marqueront toute son œuvre.
Après ses études, il ouvre en 1939 un studio spécialisé dans la photographie de mode et de publicité. Mais la guerre et ses conséquences vont progressivement modifier son approche artistique. D'abord, il parcourt l'Europe pour en documenter les ravages ; puis, au début des années 50 il part en Inde pour y couvrir la famine, et en Indochine comme reporter de guerre.
Je me sentais obligé de m'aventurer et d'explorer le vrai visage du monde. Mener une vie d'abondance avait rendu bon nombre d'entre nous aveugles aux immenses souffrances au-delà de nos frontières.
En 1953, il se rend en Amérique du Sud pour documenter les conditions de vie des communautés isolées. C’est au cours de ce périple qu’il trouve la mort dans un accident de voiture au Pérou en 1954, à l’âge de 38 ans.
samedi 20 juin 2009
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Soichiro Tomioka - Arbres (1961) |
Un image et des mots. L'image est une oeuvre du peintre japonais Soichiro Tomioka (1922-1994).
Pour aller avec, voici un extrait de l'essai de Robert Harrison, Forêts, essai sur l'imaginaire occidental, publié dans la collection Champs, chez Flammarion, en 1992. Il est le préambule de son chapitre intitulé Les ombres de la loi.
Pour aller avec, voici un extrait de l'essai de Robert Harrison, Forêts, essai sur l'imaginaire occidental, publié dans la collection Champs, chez Flammarion, en 1992. Il est le préambule de son chapitre intitulé Les ombres de la loi.
Pendant le haut Moyen Âge les vastes forêts de l'Europe du Nord couvraient le continent de leurs dômes de ténèbres, dans l'indifférence du temps. Des colonies grandes ou petites s'y nichaient ça et là, perdues dans les ombres du déclin de l'Antiquité. Pour le nouvel ordre social médiéval qui se réorganisait sur la base de nouvelles institutions féodales et religieuses, les forêts étaient foris, à l'extérieur. C'est là que vivaient les proscrits, les fous, les amants, les brigands, les ermites, les saints, les lépreux, les maquisards, les fugitifs, les inadaptés, les persécutés, les hommes sauvages. [....] Échapper à la loi et à la société des hommes, c'était se retrouver dans la forêt.
[....] L'Église chrétienne qui visait à unifier l'Europe sous le signe de la croix était fondamentalement hostile à cette barrière impassible de nature inculte. La bestialité, la chute, l'errance, la perdition - telles sont les images que la mythologie chrétienne associera de plus en plus aux forêts. D'un point de vue théologique, les forêts représentaient l'anarchie de la matière, avec toutes les images de sombre incomplétude associées à ce concept néoplatonicien rapidement adopté par les Pères de l'Église. Étant l'envers du monde pieux, les forêts étaient considérées par l'Église comme les derniers bastions du culte païen.
dimanche 14 juin 2009
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Horacio Coppola - Londres (1934) |
C'est une de ses séries sur la capitale argentine, réalisée alors qu'il n'a que 21 ans, qui va illustrer la première édition de l'ouvrage consacré par son célèbre compatriote Borgès au poète oublié Evaristo Carriego.
À la fin des années 20, Coppola gagne l'Allemagne où il va étudier au célèbre Bauhaus, l'école d'art fondée à Weimar en 1919 par Walter Gropius et devenue par la suite un courant artistique majeur du 20ème siècle. Il y suit l'enseignement de Walter Peterhans, et c'est là qu'il rencontre la photographe Grete Stern qui deviendra sa femme.
Il tourne en 1933 le film Traum ("Rêve") avant de quitter l'Allemagne nazie - qui accuse le Bauhaus de promouvoir un "art dégénéré" -, et séjourne à Londres puis Paris.
De retour en Argentine, il y réalise la série Buenos Aires 1936 qui va assoir définitivement sa notoriété.
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