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In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 11 mai 2008
dimanche 4 mai 2008
Charles Levier - Vase à la fenêtre |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre franco-américain Charles Levier (1920-2003), parti s'installer aux États-Unis après avoir suivi à Paris l'enseignement de l'École nationale des Arts décoratifs.
"La beauté est partout, il suffit de savoir la voir, disait-il, l'art doit être une source de joie".
Empruntant certains codes au cubisme sans rien enlever à la lisibilité de la chose représentée, il offre avec légèreté une peinture figurative marquée par l'optimisme des Trente Glorieuses. Ce qui lui a valu en France l'hostilité de la critique officielle prônant les vertus de l'abstraction, et aux États-Unis la faveur d'un public sensible à la vitalité insouciante de son art.
samedi 3 mai 2008
W. Reed - Shoeing a horse (1921) |
Une image et des mots. Pour célébrer la Fête du travail, j'ai choisi ce beau cliché du photographe écossais William Reed. J'ai toujours admiré ceux qui travaillent de leurs mains, en partie parce que j'assimile le travail manuel au travail bien fait, ce qui bien sûr est abusif...
Le poème, Le forgeron, est de Émile Verhaeren.
Le poème, Le forgeron, est de Émile Verhaeren.
Sur la route, près des labours,
le forgeron énorme et gourd,
depuis les temps déjà si vieux, que fument
les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
martèle, étrangement, près des flammes intenses,
à grands coups pleins, les pâles lames
immenses de la patience.
Il n'y a pas de cafard, disait Cioran, qui résiste au travail manuel.
dimanche 27 avril 2008
L. Wyczółkowski - Printemps, atelier de l'artiste (1933) |
Ce mouvement qui embrassait tous les arts et les érigeait au rang de valeur suprême - l'art pour l'art -, prit son nom d'une série d'articles publiée dans un journal de Cracovie par l'écrivain et critique Artur Górski.
Un fauteuil où l'on aimerait s'asseoir, pour sentir par la fenêtre large ouverte la brise du printemps chargée du parfum des arbres en fleurs.
dimanche 20 avril 2008
A.F. - Statue of Liberty at night (1950) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe Andreas Feininger (1906-1999), né à Paris de parents américains.
Il est le fils du peintre Lyonel Feininger, associé au mouvement Bauhaus, et cet héritage artistique aura sur son travail une influence significative. Après avoir étudié l'ébénisterie et l'architecture, il commence sa carrière de photographe en 1930 et émigre aux États-Unis en 1939 où il va collaborer notamment avec les magazines Life et Fortune. Il s'y distingue par ses photographies de gratte-ciel, de ponts, et d'autres éléments d'architecture industrielle caractérisés par des formes géométriques fortes aux angles et aux perspectives spectaculaires, avec des contrastes appuyés.
The true tragedy of photography is the fact that all too often it fails to capture the reality of the world, because the photographer is more interested in the picture than in the reality.
Animé par de fortes préoccupations sociales, Andreas Feininger fut l'un des membres de l'influente Photo League, à New York, un groupe de photographes amateurs et professionnels dont faisaient partie d'autres grands noms tels que Paul Strand et Ralph Steiner. Socialement engagés, ces photographes souhaitaient utiliser leur art pour sensibiliser l'opinion aux problèmes sociaux et politiques de l'époque, la pauvreté, et les discriminations. À ce titre, les membres de cette association se retrouvèrent dans le viseur du FBI pendant la seconde Red Scare, celle des années 50, et A. Feininger vint s'installer en Europe où il travailla jusqu'à sa disparition en 1999.
samedi 19 avril 2008
René Burri - Sao Paulo (1960) |
Une image et des mots. Le cliché est du photographe suisse René Burri (1933-2014), disparu le 20 octobre dernier. Les mots sont de Descartes, Le monde (1633).
Permettez donc pour un peu de temps à votre pensée de sortir hors de ce Monde pour en venir voir un autre tout nouveau que je ferai naître en sa présence dans les espaces imaginaires. Les philosophes nous disent que ces espaces sont infinis et ils doivent bien en être crus puisque ce sont eux-mêmes qui les ont faits. Mais afin que cette infinité ne nous empêche et ne nous embarrasse point, ne tâchons pas d'aller jusques au bout, entrons-y seulement si avant que nous ne puissions perdre de vue toutes les créatures que Dieu fit il y a cinq ou six mille ans ; et après nous être arrêtés là en quelque lieu déterminé, supposons que Dieu crée tout autour de nous tant de matière que, de quelque côté que notre imagination se puisse étendre, elle n'y aperçoive plus aucun lieu qui soit vide.
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