In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 16 septembre 2012

G. Parks - Chicago (1957)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du romancier et photographe américain Gordon Parks (1912-2006), figure majeure de la photographie du XXe siècle et premier Afro-Américain à travailler pour Life Magazine. Né dans le Kansas dans un contexte de ségrégation, Parks se forme en autodidacte, achetant son premier appareil photo d’occasion dans un train de nuit. Très vite, il comprend que la photographie peut devenir une arme contre l’injustice. J'ai vu que la photo pouvait être une arme contre la pauvreté, contre le racisme, contre toutes sortes de torts sociaux. J'ai su à ce moment-là que je devais avoir un appareil photo.

G.P. - Harlem, NYC (1948)
Son premier travail professionnel consiste à photographier des modèles pour un grand magasin de St. Paul, dans le Minnesota. Cette expérience lui ouvre les portes de la presse locale de Chicago, où il commence à documenter la vie des quartiers pauvres du South Side.
C’est ce travail engagé qui lui vaudra d’être recruté par Roy Stryker pour la Farm Security Administration (FSA), où il va rejoindre une équipe prestigieuse de photographes documentaristes tels que Marjory Collins, Jack Delano, Dorothea Lange, Walker Evans ou Arthur Rothstein - autant de noms déjà évoqués ou à venir dans ce blog. Leur mission : sensibiliser l’opinion à la réalité sociale de l’Amérique, et appuyer, par l’image, les réformes du New Deal du Président Roosevelt face aux ravages de la Grande Dépression...
Tout au long de sa carrière, Gordon Parks poursuit ce double mouvement : engagé politiquement, proche des milieux artistiques et militants, il documente aussi bien la vie des gangs de Harlem que les campagnes de Martin Luther King ou les tensions raciales dans le Sud des États-Unis. Parallèlement, il développe un travail plus intime, empreint de poésie et de symbolisme, où la photographie devient un langage personnel. Toute son œuvre est traversée par une volonté constante : révéler l’humanité derrière les apparences, et raconter une histoire - la sienne, celle de son peuple, et celle d’un pays en mutation.

dimanche 18 décembre 2011

R. Lee - Christmas dinner, Iowa (1936)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Russell Lee (1903-1986), membre éminent du projet FSA (Farm Security Administration), l’un des plus vastes programmes de photographie sociale jamais entrepris aux États-Unis.
Le titre complet du premier est "Christmas dinner with cabbage and potatoes in the home of Earl Pauley, near Smithfield, Iowa".
Une scène simple, mais révélatrice : un repas frugal, dans un intérieur modeste, au cœur de l’Amérique rurale des années 1930. Car c’est là que se concentre le travail de Russell Lee, qui rejoint en 1936 l’équipe de photographes réunie par la FSA, organisme du ministère de l’Agriculture chargé de documenter les effets de la Grande Dépression sur les populations rurales.
R.L. - Craigville, Minnesota (1937)

Sous la direction de Roy Stryker, la section photographique de la FSA a marqué l’histoire de la photographie documentaire. Stryker, de qui Carl Mydans dira un jour : « Il ne savait pas prendre une photo, mais il nous a enseigné ce qu’est une bonne photo », rassemble autour de lui une douzaine de photographes d’exception : Dorothea Lange, Walker Evans, Jack Delano, Ben Shahn… et bien sûr Russell Lee.
"Nos photographes avaient une chose en commun, dit un jour Roy Stryker, c'était un profond respect pour l'être humain." Tous les photographes de cette formidable aventure humaine et visuelle seront, peu à peu, présentés dans ce blog.

LB1 ICI