In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 28 février 2021

Colleen Browning - Jump-rope
 Le vide-grenier du dimanche.  Deux oeuvres de l'irlandaise naturalisée américaine Colleen Browning (1918-2003), figure majeure du mouvement réaliste à New York avant d'être précipitée dans l'oubli par l'avènement de l'expressionnisme abstrait de Jackson Pollock. Le titre complet du premier tableau est Kids playing jump-rope in the city. L'atmosphère y est irréelle. Des enfants jouent à la corde-à-sauter sous un ciel rougeoyant que traverse un vol de mouettes ; les lessives flottent haut entre les pylônes, et il y a sur le flanc d'un immeuble l'une de ces fameuses issues de secours new-yorkaises rendues obligatoires par le Tenement House Act de 1867.

C.B. - Holiday (1951)
Le second tableau est plus étrange encore. C'est pourtant une scène assez banale observée par Colleen Browning depuis la fenêtre de l'appartement qu'elle occupe, à New York, avec son mari, l'écrivain britannique Geoffrey Wagner. 
Une enfant vêtue de rouge se tient immobile sur un large trottoir. Elle garde les mains croisées dans son dos, comme le font les surveillants d'internat et les grandes personnes qui réfléchissent intensément... Son regard est baissé sur le sol jonché d'une multitude de papiers froissés.

dimanche 20 septembre 2015

Winslow Homer - Moonlight (1874)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre, dessinateur et graveur américain Winslow Homer (1836-1910). Il est considéré, à l'égal de John Singer Sargent (voir juin 2010 et octobre 2014), comme l'un des plus grands peintres américains du 19ème et une figure majeure du courant réaliste.
Pratiquement autodidacte, formé par sa mère aquarelliste et après avoir travaillé comme apprenti chez un imprimeur de lithographies de Boston, il place ses premiers dessins au très populaire journal politique Harper's Weekly, pour qui il documentera la guerre de Sécession au sein de l'Armée du Potomac.
Winslow Homer - Sunset fires (1880)

Puis c'est la découverte, dans une galerie new-yorkaise, de l'oeuvre du français Pierre Édouard Frère qui va déclencher chez lui une envie enthousiaste de se consacrer assidument à la peinture. Il décide alors de prendre des cours à l'Académie américaine des Beaux-Arts auprès d'un peintre français venu en 1855 s'installer à New York, Frederick Rondel, qui sera l'auteur (entre autres) d'une belle Célébration de la Statue de la Liberté (1886). Jusqu'à la fin des années 1870, après un séjour de dix mois à Paris, Winslow Homer va se consacrer principalement à la représentation de la vie rurale et au portrait de la femme américaine du Gilded Age, la Gibson Girl qui est le symbole charmant de cette période de prospérité et d'émancipation qui suivit la fin de la guerre de Sécession jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Il va ensuite documenter la vie quotidienne des Noirs, étant l'un des seuls - avec Eastman Johnson qui lui aussi fera l'objet d'une publication - à le faire avec sérieux et respect de son sujet. Enfin, après un séjour d'un peu plus d'un an dans la petite ville portuaire de Tynemouth, en Angleterre, il décide de quitter New York pour s'installer à Prouts Neck, un village côtier du Maine où il va complètement se renouveler et se consacrer jusqu'à la fin de ses jours à la production de marines saisissantes de vigueur et d'intensité.
Le grand illustrateur Howard Pyle recommandait à ses élèves l'étude du travail de Winslow Homer.

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...