In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est le cochon ailé. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est le cochon ailé. Afficher tous les articles

samedi 26 janvier 2008

Anthonisz Cornelis - Le cochon ailé
Une image et des mots. Une gravure du cartographe, peintre et graveur néerlandais Cornelis Anthonisz (1505-1553). Son titre complet est Le cochon ailé, l'actionniste volant sur le monde.

L'heure allait bientôt sonner de remettre les pendules à l'heure ! Il faudrait moins de trois ans pour dissiper le charme et assurer le triomphe des années 80, écoeurantes d'ennui, de cupidité et de bêtise, années des "révolutions conservatrices" néolibérales, années cyniques de Reagan ou de Thatcher... et de l'hypocrite trivialité de l'ère Mitterand, années de la contre-attaque planétaire des imbéciles ulcérés par l'arc-en-ciel de générosité et de liberté entrouvert pendant quinze ans.
L'heure serait désormais celle de la Main invisible du marché, qui ne prend pas de gants pour affamer et broyer sans bruit, invincible parce que faisant pression partout et nulle part, mais qui pourtant, comme Dieu a besoin des hommes, avait besoin d'une voix. Elle était toute désignée. La Contre-Réforme néolibérale, mercenaire zélé, allait offrir les services classiques de l'option réactionnaire, ceux d'une alchimie sociale capable de transformer en force politique ce qui finit toujours par exsuder des classes moyennes : crainte, envie, et conformisme.
Gilles Châtelet, Vivre et penser comme des porcs (2004)

JP4 ICI