In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est john constable. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est john constable. Afficher tous les articles

dimanche 29 septembre 2019

J. Constable - Wivenhoe Park, Essex (1816)

Le vide-grenier du dimanche. Deux autres toiles de John Constable (1776-1837), peintre des nuages, après celles du mois d'octobre 2013.
The landscape painter, disait Constable, must walk in the fields with a humble mind. No arrogant man was ever permitted to see Nature in all her beauty.

J. C. - The gleaners (1824)


J'aime beaucoup le premier tableau, conservé à la National Gallery de Washington, même si la taille des cygnes (ou celle des vaches, en tous cas des uns par rapport aux autres) m'a toujours laissé un peu perplexe. 
Il donne à voir le parc Wivenhoe, situé sur la Colne à Colchester, une jolie ville du comté de l'Essex qui soit dit en passant fut la première capitale romaine de la Britannia
Le second me plaît aussi beaucoup, bien sûr, et peut-être davantage encore ; je pense toujours en le voyant au beau documentaire d'Agnès Varda, Les glaneurs et la glaneuse. Il est visible à la Tate de Londres.

dimanche 20 octobre 2013

John Constable - The hay wain (1821)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais John Constable (1776-1837), profondément épris des beautés de sa campagne, d'une nature opulente et des éléments qui la façonnent. Fils de meunier, il ne s’est jamais vraiment éloigné des paysages de son enfance dans le Suffolk, ce qu’il appelait sa « chère vieille Angleterre ».
"J'aime chaque haie, chaque tronc d'arbre, chaque ruelle de mon village, et tant que ma main pourra tenir un pinceau, je ne me lasserai pas de les peindre."

J.C. - Hove Beach (1824)
Formé à la Royal Academy de Londres, il résiste pourtant à l’académisme de son temps. Chez lui, pas de ruines antiques ni de pastorales idéalisées : juste la lumière qui passe à travers les nuages, l’eau qui clapote doucement sur les barques, et l’herbe qui frissonne au bord des chemins. Constable peint ce qu’il voit, ce qu’il aime, et ce qu’il connaît ; il disait que la peinture de paysage était « la branche la plus noble de l’art »
Delacroix est enthousiaste; dans une de ses lettres au critique et historien de l'art Théophile Sylvestre, il écrit : "Constable est une des gloires anglaises. C'est un véritable réformateur, sorti de l'ornière des paysagistes anciens."
Le premier tableau est l'une des restitutions les plus célèbres d'un paysage anglais. Au loin, des bêtes paissent, dans l'éclaircie et l'ombre mobile des nuages, dont on perçoit dans l'eau le reflet fugitif et dont Constable parlait comme du phénomène le plus insaisissable au monde. Ici, ils semblent poussés de la gauche du tableau par un vent d'altitude qu'on imagine puissant et doux; les vêtements sont légers.
Le second..., quelle lumière ! Sous l'amoncellement de nuages la mer est agitée; elle semble - pour reprendre les mots de Camus dans La Peste - témoigner de ce qu'il y a d'inquiétant et de jamais reposé dans le monde. Quelques années plus tard, Caspar David Friedrich peindra son Moine au bord de la mer. Mais ça, c'est une autre histoire...

MG1 ICI