In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est herbarium. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est herbarium. Afficher tous les articles

dimanche 18 novembre 2012

Joan Fontcuberta - Miracle of cryofloration (2002)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du catalan Joan Fontcuberta (b.1955). La première est extraite de sa série Miracles & Co, qui a fait grand bruit en Espagne. On y voit un prêtre orthodoxe (incarné par le photographe) marcher sur l'eau, ou bien en état de lévitation, ou bien encore ouvrant sa soutane sur une glorieuse poitrine féminine. Il s'agit, nous dit Fontcuberta d' "une référence critique à la foi religieuse, au fanatisme, à la superstition, au paranormal et à la crédulité."
Bon..., soit.... Mais je trouve que le photographe nous fait là, comme on dit au rugby, des passes un peu trop téléphonées, et pour ma part je ne garde de cette série, et pour des raisons simplement esthétiques, que cette photo qui me plaît assez.

J. F. - Braohypoda frustata (1982)
Pour sa beauté abstraite, mais aussi pour la réflexion à laquelle elle nous invite, j'aime bien davantage sa série Herbarium (1982-1985) d'où est extraite cette plante imaginaire. Il s'agit -  à la manière du splendide Formes originelles de l'art de Karl Blossfeldt - d'un catalogue pseudo-scientifique de fausses plantes exotiques reconstituées à partir de déchets végétaux, de débris industriels, et de restes animaux. Un travail sur le simulacre et la fiction qui nous porte à questionner notre relation émotionnelle et intellectuelle au monde.
Fontcuberta est également théoricien de la photographie et a publié en 2005, chez Actes Sud, un brillant et passionnant essai intitulé "Le baiser de Judas".