In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 8 août 2010

René Groebli - London (1949)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du suisse René Groebli (b.1927), pionnier de l'emploi du flou dans la représentation du mouvement, mais aussi du dye-transfer cher à William Eggleston.
Il assoit sa réputation en 1939 avec sa série Magie der Schiene (Magie du rail) qui le place d'emblée parmi les photographes majeurs de l'après-guerre. Il achète son premier Leica, et passe trois mois à Paris où il rencontre Brassaï et Robert Frank.

René Groebli - London (1949)








En 1954, deux ans après avoir épousé Rita Dürmüller, il réalise sa très belle série Das Auge der Liebe (l'oeil de l'amour). 
Il y documente leur séjour à Paris, dans un hôtel du quartier Montparnasse, avec des clichés d'une émouvante et délicate sensualité. Loin, à mon avis, du travail qu'a pu proposer le japonais Nobuyoshi Araki avec le Sentimental Journey consacré à sa femme Yoko, et avec lequel certains critiques ont voulu établir un parallèle à mon sens trop hâtif.
Pourtant, à Zurich où le Neue Zürcher Zeitung (NZZ) parle de pornographie, les photos font scandale. Le puritanisme calviniste coule en Suisse des jours heureux.