In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 25 décembre 2022

Anton Pieck
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres du peintre et illustrateur néerlandais Anton Pieck (1895–1987).
Son univers, imaginaire et familier à la fois, est fait d'images aux couleurs douces, d'aimables scènes d'une vie quotidienne idéalisée. Inspirées de l'Europe ancienne, elles semblent venues d’un autre temps - ruelles pavées, vitrines d'autrefois, marchés enneigés, artisans penchés sur leur ouvrage. C'est un monde de lenteur et de paix où - comme l'aurait dit Bachelard -, "une lueur d'éternité descend sur la beauté du monde".
 
A.Pieck - Gebakkraam
Formé au dessin académique, Pieck commence comme professeur d’art avant de se consacrer à l’illustration. 
Il met d'abord son trait précis au service des classiques - Gulliver, les frères Grimm -, et dès les années 1920 il développe un style immédiatement reconnaissable : minutieux, chaleureux, doucement mélancolique, mais bien ancré dans l'histoire populaire.
Ce sont les images merveilleuses - dont on goûte chaque détail - des beaux livres de contes pour enfants qui se feuillettent avec eux devant la flambée. Mais quelle heure est-il à l’horloge du grand beffroi ? Et qui, en France, éditera enfin l’œuvre féerique d’Anton Pieck ?

dimanche 31 août 2014

Will Barnet - Woman by the sea (1973)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles de l'américain Will Barnet (1911-2012). Formé à la School of the Museum of Fine Arts de Boston, puis à l'Art Students League de New York, il a exploré divers courants artistiques, du réalisme social à l'abstraction, avant de trouver sa propre voie : un style figuratif, épuré, tendu entre rigueur géométrique et silence intérieur. Ses compositions, minutieusement structurées, mettent en scène des figures humaines stylisées, souvent féminines, posées dans des espaces calmes et ordonnés, presque méditatifs.

W. Barnet - Reclining woman (1982)
Ci-contre, la silhouette élégante d’une femme devant la mer offre les seules courbes d’une composition bâtie sur des bandes horizontales et des lignes verticales. Et c’est cette harmonie épurée, cette paix contenue, qui, aux côtés de celle qui contemple la mer, nous invite à notre tour à la même rêverie : celle qui nous saisit, comme l’écrivait Bachelard dans sa Poétique de la rêverie (1960), devant la grande beauté du monde.
"Ainsi nous nous trouvons bientôt sur la pente des souvenirs; insensiblement nous sommes ramenés à des rêveries anciennes, si anciennes soudain que nous ne pensons plus à les dater. Une lueur d'éternité descend sur la beauté du monde."

Ménologe de Basile II Une image et des mots. On connaît la formule de Simonide : « La peinture est une poésie muette ». Mais ce n’est pas p...