In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 26 mai 2024

Ben Shahn - Circleville, Ohio (1938)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain d'origine lithuanienne Ben Shahn (1898-1969).
Suite à l'exil de son père en Sibérie, en 1902, pour des raisons politiques, Ben Shahn émigre aux États-Unis avec sa mère et ses deux frères. Ils s'installent à Brooklyn, New York, où Ben Shahn va s'initier à la lithographie.
Deux visages de l'Amérique rurale de la Grande Dépression.

Ben Shahn

GV1
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samedi 25 mai 2024

Giovanni Strazza - La Vierge voilée (1860)
Une image et des mots. Cette sculpture fascinante de Giovanni Strazza représente une figure féminine au visage délicatement voilé, donnant l'illusion que le voile est translucide. Ce voile, qui révèle subtilement les traits sous-jacents, est souvent symbole de pureté et de chasteté ; ici, sur le visage de la Vierge Marie, il est aussi sans doute une allégorie de la sainteté et du mystère divin, un symbole de l'inaccessibilité de la divinité à la compréhension humaine.

De toutes les vertus, si c'en est une, la pureté est peut-être la plus difficile à appréhender, à saisir. Il faut bien que nous en ayons pourtant l'expérience : que saurions-nous autrement de l'impur ?
Mais c'est une expérience d'abord étrangère, et douteuse. 
La pureté des jeunes filles, ou de certaines d'entre elles, m'a toujours fortement touché. [...]
Moi qui n'ai rien tant aimé que la pureté, rien tant désiré que l'impur, se pourrait-il que j'ignore ce qu'elles ou ce qu'ils sont ? Pourquoi non ? Il en va peut-être de la pureté comme du temps selon saint Augustin : si personne ne me demande ce qu'elle est, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus. La pureté est une évidence et un mystère.
André Comte-Sponville, Petit Traité des grandes vertus (1995).
LB1

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dimanche 19 mai 2024

Joaquim Eskildsen - Seija's room (2000)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe danois Joaquim Eskildsen, déjà présenté ici en décembre 2020.

J.E. - ApùliaBluetide serie











Photographing is to me a very personal matter. To me, it is essential to believe in a better world, in mankind, and in there being a sense to it all. I try to collect photographs of a world that I can believe in, that gives me hope and moments of magic.
AR1

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dimanche 12 mai 2024

D.G. - An honest day wages

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'illustrateur américain Danny Galieote, Natif de Burbank, Californie, il a été formé aux Studios Walt Disney.

D. Galieote - The picnic

dimanche 5 mai 2024

Erwin Blumenfeld - Paris (1930)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain d'origine allemande Erwin Blumenfeld (1897-1969).

E.B. - Wet veil (1937)


samedi 4 mai 2024

Zurbarán - Allégorie de la charité (détail)
(c.1655)
Une image et des mots. Un détail du tableau de Francisco de Zurbarán (1598-1664), l'Allégorie de la charité, que l'on peut admirer au Musée du Prado.

L'amour - nous y vivons, nous le respirons, nous le traversons. Sans cesse. Et pourtant nous n'y comprenons rien, ou presque, quand il surgit. Il naît et meurt en nous sans que nous le pressentions : nous ne l'apercevons que bien après son surgissement, et nous l'avons déjà tué depuis longtemps que nous le croyons toujours vivant. Il se déploie à travers nous, plus qu'en nous, comme sans nous. Sans cause, n'a-t-il donc aucune raison ? Nous concluons en effet qu'il n'obéit à aucune logique, pathos sans rigueur, délire sans borne, drogue de drame...
Il reste pourtant une autre voie : l'amour se dispense de toutes les logiques du monde, parce qu'il recèle et déploie de lui-même "... une raison merveilleuse et imprévue ..." (Rimbaud). L'amour suit une raison, mais la sienne, pas celle du monde. La sienne, absolument autre, paradoxale et invisible à ceux qui n'aiment pas. La penser et la dire, cela semble encore impossible. Du moins peut-on déjà en esquisser les prolégomènes : le mal, la liberté, l'éblouissement, la croisée des regards, la crise, l'absence. Et, dès ces préparations, l'amour impose déjà son autre nom - la charité.
Jean-Luc Marion, Prolégomènes à la charité (1986)

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