William Dyce - Welsh landscape (1860) |
Sa traduction en français a été rééditée en 2000 par l'éditeur Honoré Champion dans la collection Libre pensée et littérature clandestine (merci à la BFM de Limoges de m'avoir permis d'enrichir ma bibliothèque en envoyant cet ouvrage au pilon).
Il est incontestable que la Grande Bretagne est une île heureuse, et bien partagée des bienfaits de la nature, soit que nous en considérions la situation, le terroir, le climat, ou les habitants. Sa situation nous garantit des insultes étrangères par les mers qui nous environnent, et nous met à l'abri presque partout de l'invasion des flots par des rochers solides et impénétrables. Son terroir est fertile dans la plus grande partie, et susceptible de beaucoup d'améliorations. Nous tirons de notre cru toutes les nécessités de la vie, et quantité de superfluités. [....]
Notre climat est encore plus heureux; c'est le plus tempéré, du moins en sa partie méridionale, de l'univers, et aucun pays n'a moins de froid en hiver, qui n'ait de plus grandes chaleurs en été. Ce que dit un jour Charles second à propos de cela, est fort sensé; la conversation étant tombée en sa présence sur le temps, et quelques ministres étrangers se plaignant de l'incertitude du nôtre, et vantant la sérénité de l'air du leur; "Le meilleur climat, dit le Roi, est à mon avis celui où un homme peut rester dehors avec plaisir le plus d'heures dans le jour, et le plus de jours dans l'année."
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