In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 16 janvier 2011

Joris Hoefnagel - Varsovia (1572)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'enlumineur et peintre flamand Joris (Georg) Hoefnagel (1542-c.1600), issu d'une famille très fortunée de diamantaires anversois.
Ce n'est pas sans importance, car c'est pour lui la chance de découvrir
l' Europe, de recevoir une bonne éducation et d'acquérir une culture générale propres à développer chez lui une grande curiosité intellectuelle. Après l'idéal antique de l'homme sage, l'idéal médiéval de l'homme de vertu, l'époque va cultiver un nouvel idéal, celui de l'homme de savoir : c'est l'honnête homme du XVIIème siècle.

Joris Hoefnagel
Mira calligraphiae monumenta
(c.1591)
La première oeuvre est une des illustrations du Civitates orbis terrarum (Les cités du monde), un atlas de 480 villes réalisé en 1572 par le chanoine de Cologne, Georg Braun. Je profite de la représentation, en vignette, de membres de la noblesse polonaise, pour rappeler que c'est précisément à cette époque que le trône de Pologne cesse d'être héréditaire; ce sont les nobles qui désormais vont élire le roi par élection directe, et il n'existait alors nulle part ailleurs de monarchie aussi démocratique.

Le seconde illustration est une planche du Mira calligraphiae monumenta, un ouvrage de calligraphie élaboré en 1591 par le secrétaire de Ferdinand 1er. C'est lorsque le livre passera aux mains de l'empereur Rodolphe II qu'il sera demandé à Hoefnagel de l'illustrer. Ici, une châtaigne, deux cerises, et une belle nigelle de Damas, appelée aussi Cheveux de Vénus (et que les anglo-saxons nomment joliment love-in-a-mist).

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