Meilleurs voeux !
In girum imus nocte et consumimur igni

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mercredi 1 janvier 2025
dimanche 29 décembre 2024
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I.K. - Vers Iganaki, Tsugaru-shi (1960) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Ichirō Kojima (1924-1964), un photographe japonais de l'après-guerre, connu pour ses représentations poétiques et mélancoliques de la vie rurale dans le nord du Japon, en particulier dans les régions de Tōhoku et d'Aomori.
Son œuvre, profondément ancrée dans la tradition et le paysage japonais, se distingue par une maîtrise exceptionnelle du noir et blanc, où la lumière, les ombres, et les textures produisent une atmosphère à la fois intemporelle et poignante.
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I.K. - Vers le nord, depuis le nord |
Malgré une carrière brève, fauchée par sa mort prématurée à 39 ans, son travail, qui illustre la beauté austère et l'âme profonde des paysages et des gens du nord du Japon, continue d’être célébré comme une contribution essentielle à la photographie nippone.
samedi 28 décembre 2024
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Ignacio de Loyola - Exercitia Spiritualia (1676) |
Les mots sont un passage de La main (1967), du philosophe Jean Brun.
Ainsi en va-t-il de chacun de nos gestes, la main qui les accomplit met notre signature indélébile au coeur de ce qui nous entoure, car, chaque fois, nous pouvons provoquer chez autrui la blessure qui le ronge ou lui apporter le message qui le sauve.
Une main qui se tend ne s'immisce pas impunément dans la chaîne des êtres ; elle se charge du poids de ce qu'elle vient d'inscrire à tout jamais dans la trame du temps.
dimanche 22 décembre 2024
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S. Leiter - Red umbrella (1957) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Saul Leiter (1923-2013) qui, bien que la reconnaissance de son oeuvre soit arrivée tardivement, est aujourd’hui considéré comme un pionnier de la photographie couleur.. Comme je l'indiquais dans le premier billet que je lui avais consacré dans ce blog (décembre 2013), ce n'est qu'avec la publication en 2006 de Early color que son travail est enfin largement reconnu. J’ai passé une grande partie de ma vie en étant ignoré. J’en étais très heureux. Être ignoré est un grand privilège. C’est ainsi que j’ai appris à voir ce que d’autres ne voient pas et à réagir à des situations différemment. J'ai simplement regardé le monde, pas vraiment prêt à tout, mais en flânant.
Son regard singulier s’exprime notamment par l’utilisation de flous, souvent obtenus en jouant avec la buée ou des mises au point particulières, ce qui donne à ses images une grande qualité poétique. Ses compositions, influencées par sa pratique picturale et parfois presque abstraites, nous plongent dans un univers presque onirique, où les détails du quotidien sont dans une certaine mesure déréalisés par la maîtrise à la fois lyrique et apaisée des couleurs et par le jeu virtuose des reflets et des perspectives, et où, alors, l’ordinaire devient sublime.
dimanche 15 décembre 2024
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Y. Ozeri - Ambient dinner (2024) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre hyperréaliste israélien Yigal Ozeri (b.1958), qui réside et travaille à New York où il a cofondé en 2014 Mana Contemporary, un centre artistique multidisciplinaire situé plus précisément à Jersey City. D'abord séduit par l'abstraction, Ozeri s'est tourné vers le réalisme au début des années 2000, et son travail d'abord centré sur le portrait de jeunes femmes à l'allure romantique - inspiré par les préraphaélites du XIXᵉ siècle comme Dante Gabriel Rossetti et John Everett Millais -, a rapidement suscité une vive admiration.
Un de ces portraits me fascine : Untitled; Shely 2017. Ici, Yigal Ozeri touche à la perfection. Le scintillement de la lumière sur la surface de l'eau, les nuances entre les pierres immergées, floutées par la transparence mouvante de l’eau, et celles qui émergent, plus nettes, presque sèches, le contraste entre la texture mate et la brillance humide de la botte à demi immergée, les plis et les transparences de la tunique plaquée contre la peau.
Tout est palpable, vivant, et fait de cette oeuvre bien plus qu'une "simple" prouesse technique.
Mais ce n'est pas ce que j'ai choisi de publier aujourd'hui ;
je préfère mettre en avant deux de ses tableaux tirés de sa série consacrée aux diners, ces icônes de la culture populaire américaine. Ces œuvres, au-delà de leur perfection formelle, me racontent une histoire : elles évoquent avec nostalgie des instants du quotidien, des lieux emplis d'histoires qui dialoguent avec notre imaginaire.
Ce sont des tableaux qui, par leur force narrative et leur sensibilité, m’invitent à une véritable expérience sensible.
En 1997, Yogal Ozeri a collaboré avec le poète israélien Ronny Someck sur The Razor that Cut the Metaphoric Face of Poetry, un projet combinant gravures et poésie, montrant ainsi son intérêt pour les dialogues artistiques interdisciplinaires.
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