Y. Ozeri - Ambient dinner (2024) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre hyperréaliste israélien Yigal Ozeri (b.1958), qui réside et travaille à New York où il a cofondé en 2014 Mana Contemporary, un centre artistique multidisciplinaire situé plus précisément à Jersey City. D'abord séduit par l'abstraction, Ozeri s'est tourné vers le réalisme au début des années 2000, et son travail d'abord centré sur le portrait de jeunes femmes à l'allure romantique - inspiré par les préraphaélites du XIXᵉ siècle comme Dante Gabriel Rossetti et John Everett Millais -, a rapidement suscité une vive admiration.
Un de ces portraits me fascine : Untitled; Shely 2017. Ici, Yigal Ozeri touche à la perfection. Le scintillement de la lumière sur la surface de l'eau, les nuances entre les pierres immergées, floutées par la transparence mouvante de l’eau, et celles qui émergent, plus nettes, presque sèches, le contraste entre la texture mate et la brillance humide de la botte à demi immergée, les plis et les transparences de la tunique plaquée contre la peau.
Tout est palpable, vivant, et fait de cette oeuvre bien plus qu'une "simple" prouesse technique.
Mais ce n'est pas ce que j'ai choisi de publier aujourd'hui ;
je préfère mettre en avant deux de ses tableaux tirés de sa série consacrée aux diners, ces icônes de la culture populaire américaine. Ces œuvres, au-delà de leur perfection formelle, me racontent une histoire : elles évoquent avec nostalgie des instants du quotidien, des lieux emplis d'histoires qui dialoguent avec notre imaginaire.
Ce sont des tableaux qui, par leur force narrative et leur sensibilité, m’invitent à une véritable expérience sensible.
En 1997, Yogal Ozeri a collaboré avec le poète israélien Ronny Someck sur The Razor that Cut the Metaphoric Face of Poetry, un projet combinant gravures et poésie, montrant ainsi son intérêt pour les dialogues artistiques interdisciplinaires.
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