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| K. Sluvan - Lettonie (2002) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe franco-slovène Klavdij Sluban (b.1963). Né à Paris, il passe son enfance dans un petit village slovène avant de revenir en France pour ses études. Titulaire d’une maîtrise de littérature anglo-américaine, il séjourne un an en Italie grâce à une bourse d’agrégation.
Il se passionne pour la photographie dès l’adolescence, qu’il apprend en autodidacte, avant d’effectuer un stage de tirage noir et blanc chez Georges Fèvre, le tireur de Cartier-Bresson, Koudelka, Doisneau et Lartigue.
Installé quelque temps avec sa famille dans la campagne slovène, il traduit de la poésie avant de devoir repartir à cause de la guerre en Yougoslavie et de la sécession de la Slovénie. De retour en France, il décide de se consacrer entièrement à la photographie.
Installé quelque temps avec sa famille dans la campagne slovène, il traduit de la poésie avant de devoir repartir à cause de la guerre en Yougoslavie et de la sécession de la Slovénie. De retour en France, il décide de se consacrer entièrement à la photographie.
Cherchant à comprendre ce qui se passe dans son pays d’origine, il repart vers les zones de combat - sans y prendre de clichés :
« Je voulais comprendre, mais je n’ai pas compris pourquoi un homme saisit un fusil et court tuer son voisin. Parce que c’était ça, la guerre en Yougoslavie, déclarée un beau jour, par une belle matinée ensoleillée. Voilà. Je n’étais pas reporter de guerre. Il y avait certaines photographies que je pouvais faire, et d’autres que je ne pouvais pas. » (in La nouvelle chambre claire). Photographe indépendant, sac au dos, sans agence ni production, Sluban voyage seul - à l’exception d’un périple dans les Balkans avec François Maspéro -, privilégiant l’expérience à la recherche du sensationnel :
« Ce qui est important pour moi dans la photo, c’est la trace qu’elle laisse en moi. »
En 1995, il anime un atelier au Centre des jeunes détenus de Fleury-Mérogis et invite Henri Cartier-Bresson à l’exposition du travail réalisé ; celui-ci viendra à plusieurs reprises encourager les participants. Cette expérience marque le début d’un long engagement : Sluban mènera par la suite des ateliers photo pour jeunes détenus dans de nombreux pays de l’ex-URSS et en Serbie, mais aussi en Irlande, au Guatemala et au Salvador auprès des gangs de maras.

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