In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 7 mars 2021

G. Käsebier - The manger (1899)

Le vide-grenier du dimanche. À la veille de la Journée internationale des droits de la femme, deux clichés de la photographe américaine Gertrude Käsebier (1852-1934), reconnue pour son influence sur le développement de la photographie artistique au début du XXe siècle. Elle est souvent célébrée pour ses portraits intimes et émotionnels, ainsi que pour ses natures mortes. Käsebier a joué un rôle clé dans l'affirmation de la photographie en tant que forme d'art, en mettant l'accent sur la composition, la lumière et l'expression.

G.K. - The sketch (1903)

Ses œuvres sont caractérisées par une sensibilité unique et un style qui évoque la peinture, particulièrement dans ses représentations de la maternité et des femmes.
Elle a été membre fondatrice de la Photo-Secession, un mouvement qui cherchait à établir la photographie comme un art à part entière, sur un pied d'égalité avec d'autres formes artistiques comme la peinture. Gertrude Käsebier a également été impliquée dans des initiatives visant à améliorer la reconnaissance des femmes dans les arts, encourageant une plus grande représentation et une reconnaissance des contributions des artistes féminines. I earnestly advise women of artistic tastes to train for the unworked field of modern photography. It seems to be especially adapted to them, and the few who have entered it are meeting with gratifying and profitable success.

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samedi 6 mars 2021

Cy Twombly - Untitled
Une image et des mots. Une toile de l'américain Cy Twombly (1928-2011). 
Et quelques lignes de l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet à propos de l' "univers hésitant" de Georges Lemaître, tirées de sa contribution à l'ouvrage collectif Forme et origine de l'univers, Regards philosophiques sur la cosmologie

Ce modèle (celui de l'"univers hésitant") résout le problème de l'âge de l'univers et laisse suffisamment de temps aux galaxies pour se former. 
Lemaître y introduit le concept révolutionnaire d'atome primitif. 
[....] "L'atome-univers s'est brisé en fragments, chaque fragment en morceaux plus petits. [....]. L'évolution du monde peut être comparée à un feu d'artifice qui vient de se terminer. Quelques mèches rouges, cendres et fumées. Debout sur une escarbille mieux refroidie, nous voyons s'éteindre doucement les soleils et cherchons à reconstituer l'éclat disparu de la formation des mondes."

Au fait, c'est de l'art, ça ? À vous de "voir". Voici pour en débattre, ICI, ce qu'en disait Le Parisien en décembre 2016, à l'occasion de la rétrospective Twombly du Centre Pompidou.

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dimanche 28 février 2021

Colleen Browning - Jump-rope
 Le vide-grenier du dimanche.  Deux oeuvres de l'irlandaise naturalisée américaine Colleen Browning (1918-2003), figure majeure du mouvement réaliste à New York avant d'être précipitée dans l'oubli par l'avènement de l'expressionnisme abstrait de Jackson Pollock. Le titre complet du premier tableau est Kids playing jump-rope in the city.L'atmosphère y est irréelle. Des enfants jouent à la corde-à-sauter sous un ciel rougeoyant que traverse un vol de mouettes; les lessives flottent haut entre les pylônes, et il y a sur le flanc d'un immeuble l'une de ces fameuses issues de secours new-yorkaises rendues obligatoires par le Tenement House Act de 1867.

C. Browning - Holiday (1951)

Le second tableau est plus étrange encore.
C'est pourtant une scène assez banale observée par Colleen Browning depuis la fenêtre de l'appartement qu'elle occupe, à New York, avec son mari, l'écrivain britannique Geoffrey Wagner. Une enfant vêtue de rouge se tient immobile sur un large trottoir. Elle garde les mains croisées dans son dos, comme le font les surveillants d'internat et les grandes personnes qui réfléchissent intensément...
Son regard est baissé sur le sol jonché d'une multitude de papiers froissés.

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dimanche 21 février 2021

Kamil Vojnar - Kissing Mary's lips (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Kamil Vojnar, né  à Prague en 1962 et aujourd'hui installé à St-Rémy-de-Provence, dans le sud de la France. Je suis allé à la découverte de son travail il y a peu, ICI, après être tombé un peu par hasard sur cette oeuvre dont le titre me rappelait les mots d'une sublime chanson de Peter Gabriel. 

K.V. - White horse, Praha (2020)
L'univers de Kamil Vojnar est étrange. Très travaillées, les oeuvres semblent hors du temps, sans que le flou et le sépia soient assez pour l'expliquer. De ce monde onirique où il nous invite se dégage une sorte de mélancolie apaisée , comme une attente exempte de tension..
"Je cherche à exprimer ce que je vois dans mon esprit. Je ne sais pas où je vais, mais j'y arriverai."

HB3 ICI