In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 janvier 2020

I. Levitan - Paysage sous la lune

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du russe Izaak Levitan (1860-1900), déjà présenté ici en octobre 2012. Figure majeure du paysagisme russe, grand ami de Chekov, influencé par Corot et membre du groupe des Ambulants.

I. Levitan - Sur la rivière (1871)

Dans une lettre adressée à Diaghilev - le père des Ballets Russes -, celui qui n'a cessé de peindre la beauté de la campagne russe et qui considérait que la place de l'homme dans le monde était insignifiante écrit :
Vous pensez sans doute que mes futurs paysages seront tout imprégnés de pessimisme, pour ainsi dire ? Ne vous inquiétez pas, j'aime trop la nature.

BF3
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samedi 4 janvier 2020

Une image et des mots. "Mignonne allons voir si la rose...". J'ignore de qui est ce portrait sans titre d'un couple amoureux que l'on imagine survivants dans un monde post-apocalyptique. Veut-il nous dire que le plus beau des sentiments prévaudra toujours et que, quel que soit le monde où nous vivrons, c'est l'amour toujours qui le rendra respirable?
Pour les accompagner j'ai choisi un des plus beaux poèmes d'amour en langue anglaise de l'ère victorienne, le sonnet 43 des Sonnets portugais d'Elizabeth Barrett Browning (1806-1861).

How do I love thee? Let me count the ways.
I love you to the depth and breadth and height
My soul can reach, when feeling out of sight
For the ends of being and ideal grace.
I love thee to the level of everyday's
Most quiet need, by sun and candle-light.
I love thee freely, as men strive for right.
I love thee purely, as they turn from praise.
I love thee with the passion put to use
In my old griefs, and with my childhood's faith.
I love thee with a love I seemed to lose
With my lost saints. I love thee with the breath,
Smiles, tears, of all my life; and, if God choose,
I shall but love thee better after death
.

***

(traduction de Claire Malroux)

Comment je t'aime? Que j'en compte les façons.
Je t'aime aussi profond, aussi haut et large
que mon âme peut aller, cherchant à tâtons
les fins de l'être et de la grâce idéale.
Je t'aime à la mesure du besoin quotidien
le plus paisible, au soleil et à la bougie.
Je t'aime librement, comme on se bat pour la justice.
Je t'aime purement, comme on dédaigne l'éloge.
Je t'aime avec la passion que je mettais jadis
dans mes chagrins, avec la foi de mon enfance.
Je t'aime avec l'amour que j'avais cru perdre
en perdant mes morts sacrés. Je t'aime avec le souffle,
les rires, les pleurs de toute ma vie, et si Dieu veut,
je ne t'en aimerai que plus après ma mort.
CP2

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dimanche 29 décembre 2019

Ragnar Axelsson - Faces of the North

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste islandais Ragnar Axelsson (b.1958), issues de sa série Faces of the North, qui s'est étendue sur près de vingt ans et a fait en 2004 l'objet d'une magnifique publication.

Ragnar Axelsson - Faces of the North









Celui que l'on surnomme parfois Rax a consacré sa carrière à documenter la vie des peuples polaires, et leurs modes d'existence en voie de disparition.
After accompanying Artic hunters for almost 40 years, witnessing the changes in Greenland's sea ice, and sensing friends' and hunters' worries about their future, one cannot look away.
There is no doubt in their minds that something is happening. When passing a house in Thule some thirty years ago, an old hunter said , "There is something wrong. It should not be like this. The big ice is sick."

JP4 ICI