| VU2 |
In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
dimanche 25 novembre 2018
dimanche 18 novembre 2018
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| A.G. - London flower girl (1892) |
Pour cette seconde sélection, j’ai choisi deux toiles bien différentes, et pas seulement pour des raisons esthétiques, même si leur beauté m’a évidemment séduite. La première me fait penser à My Fair Lady de George Cukor (1964), adaptation de la pièce de George Bernard Shaw. Le film raconte l’histoire d’Eliza Doolittle, petite marchande de fleurs à Covent Garden, jouée par Audrey Hepburn, dont les robes ont été conçues par Cecil Beaton – et l’on retrouve dans cette aquarelle de Goodwin la même grâce délicate, cette capacité à saisir un moment fugace avec élégance et légèreté.
Le second tableau me rappelle The Compleat Angler du bon Izaak Walton, que j'ai la chance de posséder dans une très jolie édition et dans lequel il est dit cette chose merveilleuse que " les rivières et leurs hôtes sont là pour que les sages les contemplent et que les fous les ignorent."
Goodwin, par sa maîtrise de l’aquarelle, nous offre ce même cadeau : un instant suspendu, une nature à la fois minutieusement observée et poétiquement restituée, qui invite à la contemplation et à la rêverie.
samedi 17 novembre 2018
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| Frank Hurley, WW1 western front (1918) |
Lavendange. - Et ils ont déménagé pourquoi, les dieux?
Hermès. - Les Grecs leur ont tapé sur les nerfs; alors ici, à leur place à eux, ils ont installé la Guerre, en vous abandonnant à elle, pour qu'elle vous traite... c'est bien simple; à sa discrétion. Et eux, ils ont déménagé aussi haut qu'ils ont pu, pour ne plus vous voir batailler, et être hors de portée de vos jérémiades.
Lavendange. - Et pourquoi est-ce qu'ils nous ont fait ce coup-là, dis-moi?
Hermès. - Parce que vous avez préféré la guerre, en tant d'occasions où ils essayaient de vous réconcilier.
Aristophane, La Paix.
dimanche 11 novembre 2018
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| Otto Dix - Les joueurs de skat (1920) |
Formé à l’École des Arts et Métiers de Dresde puis à l’Académie des Beaux-Arts de la même ville, Dix s’imprègne des maîtres classiques et de l’expressionnisme avant d’adopter un réalisme incisif. Son expérience comme soldat pendant la Première Guerre mondiale marque profondément son regard : il traduit dans ses tableaux et dans ses gravures la violence, la souffrance et l’absurdité du conflit, mais aussi les fractures sociales et morales de la République de Weimar.
Ses portraits, scènes de cabaret, paysages urbains et compositions macabres témoignent d’une observation acérée de l’homme et de la société. Alliant rigueur technique et provocation, il dénonce la décadence, la misère et la superficialité des élites, dans un engagement artistique sans concession.
Sans doute on n’admire pas ses toiles pour leur « beauté », mais pour l’empreinte indélébile des horreurs qu’elles portent.
Le premier tableau montre des « gueules cassées » : des anciens combattants amputés dont les visages sont partiellement reconstruits par des prothèses métalliques. Le second, Flandres, s’inspire à la fois du roman Le Feu d’Henri Barbusse - qui décrit des soldats réveillés parmi les noyés dans les tranchées inondées - et du retable d’Issenheim de Grünewald, peint au XVIᵉ siècle.
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