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dimanche 27 octobre 2024

O.S. - Fermant les volets (1929)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, des tempera sur papier, du peintre et illustrateur suédois Otte Sköld (1894-1958). C'est en Chine, où il est né, qu'il reçoit durant son enfance ses premières leçons de dessin avant que sa famille ne retourne s'installer en Suède. 

O. Sköld - Mansardes (1921)

Il y suivra entres autres institutions l'enseignement de l'école de peinture d'Althin, l'une des plus importantes de Scandinavie, puis partira à Copenhague et à Paris, où il va dans les années 20 diriger l'Académie Scandinave et enseigner à la Maison Watteau. De retour en Suède, il fonde l'école Sköld. 
Otte Sköld est un représentant du courant de la Nouvelle Objectivité, un mouvement apparu dans l'Europe des années 20 - d'abord en Allemagne (Neue Sachlichkeit) où il succède à l'expressionisme -, en réaction à l'évolution du modernisme vers l'abstraction.
Originaires des grandes villes, en particulier de Berlin, les artistes fondateurs de ce courant veulent dépeindre la réalité telle qu'elle est, et montrer sans fard la société d'après-guerre rongée par la pauvreté. 
Il n'y a qu'un seul monde et il est cruel, disait Nietzsche.

dimanche 11 novembre 2018

Otto Dix - Les joueurs de skat (1920)
Le vide-grenier du dimanche. En ce 100ème anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre, deux oeuvres du peintre expressionniste allemand Otto Dix (1891-1969), figure majeure de la Nouvelle Objectivité, et qualifié d’« artiste dégénéré » par les nazis.
Formé à l’École des Arts et Métiers de Dresde puis à l’Académie des Beaux-Arts de la même ville, Dix s’imprègne des maîtres classiques et de l’expressionnisme avant d’adopter un réalisme incisif. Son expérience comme soldat pendant la Première Guerre mondiale marque profondément son regard : il traduit dans ses tableaux et dans ses gravures la violence, la souffrance et l’absurdité du conflit, mais aussi les fractures sociales et morales de la République de Weimar.

O.D. - Flandres (c.1935)
Ses portraits, scènes de cabaret, paysages urbains et compositions macabres témoignent d’une observation acérée de l’homme et de la société. Alliant rigueur technique et provocation, il dénonce la décadence, la misère et la superficialité des élites, dans un engagement artistique sans concession.
Sans doute on n’admire pas ses toiles pour leur « beauté », mais pour l’empreinte indélébile des horreurs qu’elles portent.
Le premier tableau montre des « gueules cassées » : des anciens combattants amputés dont les visages sont partiellement reconstruits par des prothèses métalliques. Le second, Flandres, s’inspire à la fois du roman Le Feu d’Henri Barbusse - qui décrit des soldats réveillés parmi les noyés dans les tranchées inondées - et du retable d’Issenheim de Grünewald, peint au XVIᵉ siècle.

dimanche 11 février 2018

Wim Bosma - Havenbeeld (1935)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre, graphiste, et muraliste néerlandais Wim Bosma (1902-1985). Autodidacte, il a néanmoins suivi quelque temps l’enseignement de son compatriote Piet van Wijngaerdt, qui fera l’objet d’une prochaine publication. Ses toiles et lithographies révèlent un attachement profond au paysage hollandais : dans les années 1920 et 1930, il se consacre surtout à la représentation de paysages industriels, de ports, de ponts, de canaux et de navires, qui constituent l’essentiel de son univers.
Installé à Paris dans les années 1930, il se confronte directement aux avant-gardes européennes mais reste fidèle à une approche sobre et structurée, parfois rapprochée de la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité).

W.B. - Dans le port (1930)
Par ses vues maritimes puissantes et ses scènes urbaines au dépouillement presque graphique, Bosma a contribué en mêlant précision et monumentalité à renouveler le regard sur le paysage moderne.
Membre de l'association d'artistes visuels De Onvangenen ("les Indépendants", ICI) fondée en 1914 sur le modèle du Salon des Indépendants parisien, il s’en retire – communiste convaincu – lorsque celle-ci rejoint la Nederlandsche Kultuurkamer, l’institution mise en place par l’occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, il ouvre son univers à des scènes plus colorées, inspirées notamment de l’Afrique. Grand amateur de jazz, Wim Bosma laisse une œuvre à la fois enracinée dans le paysage hollandais et ouverte sur le monde.

dimanche 6 septembre 2009

Gustav Wunderwald - Untitled
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Gustav Wunderwald (1882-1945) dont le nom est associé par les historiens de l'art à ce mouvement né pendant la République de Weimar que l'on a appelé Nouvelle Objectivité, (Neue Sachlichkeit en allemand).
Dans une Europe fragilisée par la Grande Guerre et rongée par la misère et la corruption, les représentants de ce courant réaliste vont s'attacher à dépeindre avec cynisme et crudité la Berlin décadente de l'entre-deux-guerres, ou bien - c'est le cas de Wunderwald -, l'austérité désolée de ses quartiers ouvriers.

G. W. - Pont à Spandau (1927)




Je m'intéresse aux choses les plus tristes, elles me concernent. Moabit et Wedding sont les quartiers qui me bouleversent le plus, ce dépouillement, cette désolation si intéressante... (cité par Sergiuz Michalski dans son ouvrage Nouvelle Objectivité - La peinture allemande des années 20, publié en français chez Taschen en 1994).
Avec la montée des nationalismes et l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, la plupart des artistes de la Nouvelle Objectivité, considérés dès lors comme des dégénérés, vont s'exiler. À partir de 1935, dix ans après sa naissance, le mouvement s'éteint.

dimanche 18 mai 2008

G. Scholz - Petite ville le jour (1922)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre réaliste allemand Georg Scholz (1890-1945), formé à l'Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe, puis à celle de Munich.
Connu pour ses oeuvres politiquement engagées, notamment ses représentations critiques de la République de Weimar et de la montée du nazisme en Allemagne, George Scholz compte parmi les figures emblématiques de la Neue Sachlichkeit (la Nouvelle Objectivité).

G.S. - Porteur de journaux
Il était membre du Parti communiste allemand, et faisait aussi partie à Berlin d'un collectif d'artistes, le Novembergruppe, qui visait la création d'une nouvelle forme d'art reflétant les réalités sociales et politiques de l'époque. 
"L'art est une arme. Il peut pénétrer le coeur et l'esprit des gens, et changer leur façon de penser et de ressentir."
Parmi ses influences, on peut citer des représentants de l'expressionnisme allemand, comme Ernst Kirchner ou Emil Nolde, mais aussi des maîtres de la Renaissance comme Albrecht Dürer et Hans Holbein le Jeune.

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