In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 22 avril 2018

P. Nozolino - série Loaded shine
(2008-2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du portugais Paulo Nozolino (b.1955), figure majeure de la photographie portugaise contemporaine, à l'occasion de la clôture hier de son exposition à la galerie des Filles du Calvaire, à Paris. Né à Lisbonne, il commence très tôt à photographier avant de s’installer à Londres, où il étudie au London College of Printing au début des années 1970. Après plusieurs années passées à voyager – notamment au Moyen-Orient, aux États-Unis et en Europe –, il développe une œuvre en noir et blanc marquée par une grande austérité formelle et une vision sombre du monde.
Nozolino, qui photographie toujours en argentique et à la chambre, refuse l’anecdote : ruines, visages, intérieurs vides ou fragments de paysages deviennent autant de signes d’un monde blessé, traversé par la violence, la solitude ou la mémoire des tragédies collectives.

P.N. - Night ride, Lisboa (1981)
J'ai découvert ce photographe un peu par hasard, avec l'image romanesque d'une main féminine qui tient une cigarette à la fenêtre d'un train ; et cette photo qui m'a plu m'a donné l'envie d'en connaître davantage de son travail, sur lequel je reviendrai sans doute. Paulo Nozolino est un artiste engagé, qui voit le monde sans complaisance et le montre ainsi... "Il n'y a pas de paix quand on cherche l'absolu", dit-il. Son travail touche l'obscurité.
WD3

ICI

samedi 21 avril 2018

Louis Dalrymple - The fool and his money (1896)

Une image et des mots. L'illustration est du dessinateur de presse américain Louis Dalrymple (1866-1905), qui diffusait ses caricatures parfois osées dans Puck ou dans Judge, avant de devenir l'illustrateur en chef du Daily Graphic à New York, puis de finir sa vie dans un asile.
Pour aller avec, voici quelques lignes du roman de Dostoïevski, Les frères Karamazov (1880).

À l'heure actuelle, chacun s'efforce de goûter la plénitude de la vie en s'éloignant de ses semblables et en recherchant son bonheur individuel. [.....] L'homme amasse des biens dans la solitude et se réjouit de la puissance des biens qu'il croit acquérir, se disant que ses jours sont désormais assurés. Il s'habitue [.....] à ne compter que sur lui-même, ne croit plus à l'entraide, oublie, dans sa solitude, les vraies lois de l'humanité, et en vient finalement chaque jour à trembler pour son argent, dont la perte le priverait de tout.

GW1

ICI

dimanche 15 avril 2018

Reuven Rubin - Pêcheur (n/d)

Le vide-grenier du dimanche. Deux nouvelles œuvres du peintre Reuven Rubin (1893-1974), déjà présenté ici en novembre 2017. Originaire de Roumanie, il s’installe en Palestine en 1912, étudie l’art à Jérusalem puis à Paris, et s’impose comme l’un des pionniers de l’art israélien moderne. Ses débuts portent la marque du post-impressionnisme européen, mais il élabore rapidement un langage personnel, où la lumière méditerranéenne, la simplicité des formes et les thèmes locaux donnent naissance à un style à la fois moderne et profondément enraciné.
Reuven Rubin
La Madonne des vagabonds (1922)

Dans les années 1920, Rubin participe au mouvement d’Eretz-Israel, collectif d’artistes désireux de fonder une esthétique propre au pays, nourrie du paysage et de la diversité humaine qu’il abrite. Ses toiles, qu’elles représentent des scènes villageoises, des paysans, des musiciens ou des figures bibliques, traduisent ce double héritage : l’enseignement de Paris et l’inspiration de la terre d’Israël. Par cette alliance entre modernité et tradition, Rubin n’a pas seulement peint la vie quotidienne ou les collines de Galilée : il a contribué à inventer un imaginaire visuel qui reste aujourd’hui encore associé aux débuts de l’art israélien.

JC1

ICI

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...