In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 19 novembre 2016

M.R. Hamilton - Tranchées aux coquelicots (1919)

Une image et des mots. Il y a cent ans jour pour jour s'achevait la sanglante bataille de la Somme, une des plus meurtrières de l'Histoire : plus d'un million de morts pour un gain d'une dizaine de kilomètres sans même que le front allemand ne soit percé.
L'image, c'est un tableau de la canadienne Mary Riter Hamilton (1867-1954), Trenches on the Somme with poppies.
Les mots, écrits un an auparavant, sont de Romain Rolland, extraits de Au dessus de la mêlée.

À ce jeu puéril et sanglant, où les partenaires changent de place tous les siècles, n'y aura-t-il jamais de fin, jusqu'à l'épuisement total de l'humanité ?
Ces guerres, je le sais, les chefs d'États qui en sont les auteurs criminels n'osent en accepter la responsabilité : chacun s'efforce sournoisement d'en rejeter la charge sur l'adversaire. Et les peuples qui suivent, dociles, se résignent en disant qu'une puissance plus grande que les hommes a tout conduit. On entend, une fois de plus, le refrain séculaire : " Fatalité de la guerre, plus forte que toute volonté ", - le vieux refrain des troupeaux, qui font de leur faiblesse un dieu, et qui l'adorent. Les hommes ont inventé le destin, afin de lui attribuer les désordres de l'univers, qu'ils ont pour devoir de gouverner. Point de fatalité ! La fatalité, c'est ce que nous voulons. Et c'est aussi, plus souvent, ce que nous ne voulons pas assez.  Qu'en ce moment, chacun de nous fasse son mea culpa ! Cette élite intellectuelle, ces Églises, ces partis ouvriers, n'ont pas voulu la guerre... Soit !... Qu'ont-ils fait pour l'empêcher ? Que font-ils pour l'atténuer ? Ils attisent l'incendie. Chacun y porte son fagot.

DN3

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dimanche 13 novembre 2016

L.Lagorio - Dans les montagnes du Caucase (1870)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste russe Lev Lagorio (1827-1905), un des maîtres les plus raffinés du romantisme tardif russe, formé à l'Académie des Arts de Saint-Petersbourg par Maxime Vorobiov. Grand admirateur d'Ivan Aïvazovski, maître de la peinture de marines que Turner considérait comme un génie (voir mars 2011), c'est à ce genre que Lagorio a consacré la plus grande partie de son œuvre.

L.L - Îles Lofoten (1895)
S’il cherchait souvent à saisir, selon l’expression d’un critique de son temps, « le calme solennel des immensités liquides », j’aime beaucoup la vision tourmentée qu’il nous propose ici des belles îles norvégiennes des Lofoten. Derrière la magie romantique des paysages enveloppés par les brouillards marins, on devine la dureté de la vie des hommes, la dureté de la vie des femmes… Pour s’y plonger pleinement, il faut lire Cent ans, le roman d’Herbjørg Wassmo.
Mais le tableau que je préfère, c'est celui de cette chevauchée dans le Caucase ; il me rappelle un peu les miennes dans la cordillère des Andes.... Et si pour une fois cet amoureux des océans ne peint pas une marine, même son ciel ressemble à la mer.
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samedi 12 novembre 2016

photo Joël Saget/AFP

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Vu Paul Simon, au Royal Albert Hall de Londres, le 7 novembre avec mon fils. Et bien sûr, avant le concert, on s'est arrêtés pour manger un morceau au Garfunkel's de South Kensington. Obligé, non ? Après le concert on a discuté un bon moment aux abords du RAH avec Vincent Nguini, puis avec Mark Stewart que l'on a raccompagné à pied à son hôtel, en papotant tous les trois dans la rue quasi déserte. Souvenirs...

dimanche 6 novembre 2016

D. M. - Poster, Nakano (1990)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe japonais Daido Moriyama (b.1938), personnalité de premier plan de la photo de rue japonaise.Il s'intéresse d'abord à la peinture, et ce n'est qu'en 1959, à l'âge de 21 ans, qu'il se tourne vers la photographie.
En 1960 il devient à Osaka l'assistant de Takeji Iwamiya, étudie la photo de rue avec Seiryu Inoue, et devient l'année suivante l'assistant de Eiko Hosoe à Tokyo ; celui-ci est - avec Kikuji Kawada et Akira Sato -, l'un des co-fondateurs du collectif VIVO que Moriyama va donc rejoindre juste avant sa dissolution.

D. M. - Hunter serie (1972)
Il s’impose très vite comme l’une des références de la photographie japonaise ; membre du collectif Provoke, il développe un style radical qui rompt avec les conventions documentaires traditionnelles, et c'est une série sur la ville de Yokosuka, réalisée en 1965, qui va véritablement lancer sa carrière.
Son esthétique, il la qualifie de « are, bure, bokeh » (« rugueux, flou, hors de focus ») :
Mes photos sont souvent floues, rugueuses, striées, déformées, etc... Pour moi, il est plus important de saisir ce que je ressens avec mon corps que de respecter les exigences techniques de la photographie.

Alyssa Monks - Tree (2015) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste peintre américaine Alyssa Monks (b.1977). Ses portrai...