In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 11 septembre 2016

Alejandro Durán
Le vide-grenier du dimanche. Deux réalisations de l'artiste multimedia mexicain Alejandro Durán, qui vit actuellement à New York.

Alejandro Durán
Il s'exprime par la photo, la vidéo, les installations, et dans son dernier projet, Washed Up, par lequel il manifeste son engagement pour l'écologie, il met en scène des objets récoltés sur les plages pour constituer des tableaux qui nous alertent sur les dangers environnementaux de la société de surconsommation.
Pour en savoir plus sur son travail, c'est ICI.

dimanche 4 septembre 2016

A. Vakhrameïev - Nuit blanche (c.1914)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du russe Alexandre Vakhrameïev (1874-1926), déjà présenté en mars 2009.
Il entre en 1895 à l'école de dessin de la princesse Maria Tenicheva, elle-même artiste et grande mécène, où il suit l'enseignement d'Ilya Repine, membre éminent du groupe des Ambulants et figure majeure du réalisme russe.
L'année suivante, il s'inscrit à l'Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg.

A.V. - À la vitrine du premier magasin
(1921)
Son oeuvre, qui s'inscrit dans le mouvement réaliste, documente la vie du peuple russe et est souvent porteuse d'une critique sociale assumée non dépourvue de lyrisme et parfois d'un certain humour. Alexandre Vakhrameïev sera l'un des premiers artistes à reprendre dans son oeuvre les événements de la Révolution d'Octobre, que l'on retrouve illustrés dans sa série de 150 dessins intitulée Scènes et types des années 1917-1921.
BH1

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samedi 3 septembre 2016

Kevin McCollum - Black sheep, Isle of Lewis
Une image et des mots. Ce cliché de Kevin McCollum me rappelle une scène du film de La vie de Brian, évoquée par ailleurs dans l'ouvrage La vie liquide (2005) du sociologue Zygmunt Bauman, dont je me risquerai à recommander la lecture.

Brian, le héros du film des Monty Python, furieux d'avoir été proclamé messie, et poursuivi où qu'il aille par une horde d'adorateurs, s'efforce, mais en vain, de convaincre ses poursuivants de cesser de se comporter comme un troupeau de moutons et de se disperser.

"Vous êtes tous des individus!" leur hurle-t-il.
"Nous sommes tous des individus!" répondent en choeur les adeptes, comme prévu.
Seule une petite voix objecte: "Pas moi...". Brian essaie un autre argument. "Vous devez être différents!". Et le choeur de confirmer frénétiquement : "Oui, nous sommes tous différents!".
Là encore, une seule voix objecte ! "Pas moi....". Entendant cela, la foule, furieuse, cherche le dissident à lyncher, à condition de le trouver dans la masse des sosies.

dimanche 28 août 2016

E.D.O. - Femme en robe verte (1912)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre autrichien Erwin Dominik Osen (1891-1970), proche compagnon d'Egon Schiele - à qui il servira également de modèle -, au sein du Neukunstgruppe (groupe art nouveau), et avec qui il signera le manifeste de la rupture avec l'Académie.
Le père de Erwin Olsen meurt avant sa naissance, et sa mère est une descendante de l'écrivain autrichien Adalbert Stifter, une des figures littéraires majeures de la période Biedermeier.

E.D.O. - Paysage au soleil (1914)
Osen entre à l'âge de six ans à l'école de ballet de l'Opéra de Vienne, où Gustav Mahler le remarque et prend en charge son éducation ; il bénéficiera ainsi de l'enseignement privé d'Alfred Roller, un membre du mouvement de la Sécession viennoise, et plus tard de celui de Gustav Klimt.
Osen étudie ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne dans la classe de Christian Griepenkerl, où il rencontre Egon Schiele. Il sera avec lui, en 1909, l'un des cofondateurs du Neukunstgruppe.

JM2
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dimanche 21 août 2016

Fan Ho - Hong Kong (1950)
Le vide-grenier du dimanche. À l'occasion de son décès, survenu le 22 juin, deux clichés du photographe et cinéaste chinois Fan Ho (1931-2016), déjà présenté en mai 2009.
Comme photographe - vers l'âge de 30 ans il s'est tourné vers le cinéma d'abord comme acteur puis comme réalisateur -, il s'est surtout attaché à documenter la vie urbaine, les bidonvilles, les rues et les marchés de Hong Kong avec leurs coolies, leurs colporteurs, et les enfants qui jouent...

Fan Ho - The trap
L'atmosphère particulière qui se dégage de ses photographies vient pour moi de ce mélange de spontanéité et de rigueur : à la fois un travail patient sur la géométrie, en particulier de ses arrière-plans, sur la lumière souvent mêlée de brume ou de fumées, et l'activité saisie au vol - propre à la street-photography -, des gens ordinaires qui vaquent à leurs occupations et à leurs jeux.
De son travail, le photographe américain Alex Webb - présenté ici en mars 2009 -, disait la chose suivante : "Fan Ho's photographs are like poetry. They speak to the heart and the soul, and capture the beauty and essence of life in Hong Kong in a way that is both timeless and deeply moving."

JP4 ICI