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MR2 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 27 septembre 2015
samedi 26 septembre 2015
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Albert Camus (A/U) |
"L'homme dansant, ivre d'intelligence, sur les cimes du désespoir", écrivait Élie Faure à propos de Charlot.
Pour accompagner ce beau cliché d'Albert Camus, en ce jour anniversaire de sa naissance, quelques mots de Jules Lequier extraits de son texte La feuille de charmille, écrit en 1865 :
"Un jour, dans le jardin paternel, au moment de prendre une feuille de charmille, je m'émerveillai tout à coup de me sentir le maître absolu de cette action, tout insignifiante qu'elle était. Faire, ou ne pas faire! Toutes les deux si également en mon pouvoir! Une même cause; moi, capable au même instant, comme si j'étais double, de deux effets tout à fait opposés! Et, par l'un ou par l'autre, auteur de quelque chose d'éternel, car quel que fût mon choix, il serait désormais éternellement vrai qu'en ce point de la durée aurait eu lieu ce qu'il m'aurait plu de décider".
dimanche 20 septembre 2015
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre, dessinateur et graveur américain Winslow Homer (1836-1910). Il est considéré, à l'égal de John Singer Sargent (voir juin 2010 et octobre 2014), comme l'un des plus grands peintres américains du 19ème et une figure majeure du courant réaliste.
Pratiquement autodidacte, formé par sa mère aquarelliste et après avoir travaillé comme apprenti chez un imprimeur de lithographies de Boston, il place ses premiers dessins au très populaire journal politique Harper's Weekly, pour qui il documentera la guerre de Sécession au sein de l'Armée du Potomac.
Puis c'est la découverte, dans une galerie new-yorkaise, de l'oeuvre du français Pierre Édouard Frère qui va déclencher chez lui une envie enthousiaste de se consacrer assidument à la peinture. Il décide alors de prendre des cours à l'Académie américaine des Beaux-Arts auprès d'un peintre français venu en 1855 s'installer à New York, Frederick Rondel, qui sera l'auteur (entre autres) d'une belle Célébration de la Statue de la Liberté (1886). Jusqu'à la fin des années 1870, après un séjour de dix mois à Paris, Winslow Homer va se consacrer principalement à la représentation de la vie rurale et au portrait de la femme américaine du Gilded Age, la Gibson Girl qui est le symbole charmant de cette période de prospérité et d'émancipation qui suivit la fin de la guerre de Sécession jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Il va ensuite documenter la vie quotidienne des Noirs, étant l'un des seuls - avec Eastman Johnson qui lui aussi fera l'objet d'une publication - à le faire avec sérieux et respect de son sujet. Enfin, après un séjour d'un peu plus d'un an dans la petite ville portuaire de Tynemouth, en Angleterre, il décide de quitter New York pour s'installer à Prouts Neck, un village côtier du Maine où il va complètement se renouveler et se consacrer jusqu'à la fin de ses jours à la production de marines saisissantes de vigueur et d'intensité.
Le grand illustrateur Howard Pyle recommandait à ses élèves l'étude du travail de Winslow Homer.
dimanche 13 septembre 2015
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D. Godlis - Miami Beach (1974) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain David Godlis (b.1951).
Né à New York, il photographie sa ville depuis les années 70, époque à laquelle il suit et documente l'explosion de la scène punk au CBGB, le club mythique de New York où il a photographié de nombreux groupes emblématiques de l'époque, comme The Ramones, Patti Smith, et Television.
Mais au-delà de l'iconographie punk, ses images explorent les tensions sociales, le chaos et la vitalité qui régnaient dans la ville à l’époque.
Émule de Robert Frank, de Lee Friedlander et de Garry Winogrand, David Godlis résume son approche en quelques mots :
"I'm a street photographer. I walk around with a camera and I shoot what I see."
Son travail s’inscrit ainsi dans la tradition de la photographie de rue, mais avec une dimension plus intime, presque cinématographique. Sa manière de saisir des moments d’apparence anodine, mais chargés de significations subtiles, permet à Godlis de transformer chaque scène en une narration personnelle. C'est ce qui le distingue, cette capacité à repérer ce qui, dans une situation donnée, peut révéler un sens subtil, qu'il s'agisse du texte d'une affiche ou du titre d’un film sur une enseigne de cinéma. Ce jeu entre l’environnement et l'attitude des personnages donne souvent lieu à une réflexion à la fois humoristique et poétique sur la condition humaine, à l’image de cette photo d’une femme qui se détend au pied de l’ombre d’un palmier.
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