In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 23 mai 2015

Eugenia Loli - Yerba buena
Une image et des mots. Un collage de l'artiste grecque Eugenia Loli, de sa série Oh l'amour (2014).
Pour aller avec, quelques lignes d'Hannah Arendt, extraites de l'ouvrage Du mensonge à la violence.

Un des traits marquants de l'action humaine est qu'elle entreprend toujours du nouveau, ce qui ne signifie pas qu'elle puisse alors partir de rien, créer à partir du néant. On ne peut faire place à une action nouvelle qu'à partir du déplacement ou de la destruction de ce qui préexistait et de la modification de l'état de choses existant. 
Ces transformations ne sont possibles que du fait que nous possédons la faculté de nous écarter par la pensée de notre environnement et d'imaginer que les choses pourraient être différentes de ce qu'elles sont en réalité. Autrement dit, la négation délibérée de la réalité - la capacité de mentir -, et la possibilité de modifier les faits - celle d'agir - sont intimement liées ; elles procèdent l'une et l'autre de la même source : l'imagination.

DG3
ICI

dimanche 17 mai 2015

Jan Saudek - Hungry for your touch (1971)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés (argentiques) de l'artiste tchèque Jan Saudek (b.1935). Persécutés par les Nazis, de nombreux membres de sa famille, dont sa mère, ont péri dans le camp de concentration de Theresienstadt ; seul son père, son frère jumeau Karel et lui-même en sont revenus.

Jan Saudek - The letter (1975)





"Mon père s'écrit à lui-même une lettre, au pays de la jeunesse..."

J'aime particulièrement ses premiers travaux : en noir et blanc comme ici, ou colorisés comme sa photo d'un enfant assis sur une barrière et qui regarde passer un train (un de ses rares clichés en extérieur et qui fera l'objet d'une future publication).

SZ2
ICI

dimanche 10 mai 2015

H. Gude - Pêcheurs à la côte (1887)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste norvégien Hans Fredrik Gude (1825-1903), que j'ai cité à plusieurs reprises dans ce blog, à l'occasion des publications consacrées à ses élèves Alfred Wahlberg (février 2015), Sophus Jacobsen (décembre 2014), et Amaldus Nielsen (juin 2010).
Hans Gude entre en 1838 à l'École Royale de dessin de Christiania, où il va étudier jusqu'en 1841 pour aller ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf suivre l'enseignement de Johann Schirmer dont il deviendra l'assistant jusqu'en 1846 ; en 1854 il lui succède au poste de professeur qu'il conservera jusqu'en 1861.

H.G. - Au bord du Chiemsee (1871)
Il prendra ensuite la direction de l'Académie des Beaux-Arts de Carlsruhe et enseignera ainsi jusqu'en 1901, deux ans avant sa disparition.
Hans Gude est considéré avec Johan Dahl comme l'un des plus éminents peintres paysagistes norvégiens, figure majeure du Romantisme national norvégien.
Ce mouvement, qui s'inscrit dans le courant romantique qui a traversé toute l'Europe, a trouvé un écho particulier en Norvège en raison de l'histoire de ce pays qui venait d'acquérir une indépendance partielle à l'égard de la Suède et qui était donc en quête d'éléments identitaires forts.

dimanche 3 mai 2015

Zoe Leonard - série Analogue
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'artiste multidisciplinaire américaine Zoe Leonard (b.1961).
Ces deux photographies font partie de la série Analogue dans laquelle, de 1997 à 2007, Zoe Leonard nous donne à voir les petits commerces misérables qui, à des milliers de kilomètres les uns des autres, s'incorporent au méga-système de la mondialisation...

Zoe Leonard - série Analogue









À New York, à Jérusalem ou à Kampala, dans les buvettes miteuses à l'enseigne de multinationales, dans les ateliers de réparation et dans les friperies où s'entassent ferraille et ballots de vêtements devenus anonymes, ce sont les mêmes objets et les mêmes produits qui circulent, des pays pauvres qui les fabriquent vers les pays riches qui les consomment, puis des pays riches qui les jettent vers les pays pauvres qui les convoitent...
AO2
ICI

JP4 ICI