In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 15 septembre 2013

P.I. - Preparing chanterelles (1892)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre post-impressionniste danois Peter Ilsted (1861-1933), formé à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague. Spécialiste du portrait et des scènes de genre, également graveur à la manière noire danoise, il donnait à voir dans ses oeuvres des instants de la vie de tous les jours dans un style épuré.
Peut-être que c'est juste un événement quotidien, mais pour moi cela devient une sorte un symbole de la vie éternelle qui est derrière tout.

Peter Ilsted - Girl reading (1901)
Avec son beau-frère Vilhelm Hammershøi, autre artiste majeur au Danemark du tournant du siècle (présenté ici en janvier 2010), il est membre du mouvement Den Frei Udstilling (l'exposition libre), une association d'art progressiste inspirée par le Salon des refusés français du mois de mai 1863.

samedi 14 septembre 2013

Claudio Pérez - Untitled
Une image et des mots. L'image, c'est cette oeuvre du photographe chilien Claudio Pérez, rapporteur de l'effacement...
Ce sera demain le 40ème anniversaire de l'assassinat de Victor Jara par les soldats de Pinochet, lors du coup d'état sanglant de 1973 qui renversa le président Salvador Allende.

Victor Jara
Alors les mots, c'est d'abord une chanson, el aradoICI
Puis  son dernier poème, écrit le 15 septembre 1973 dans le stade de Santiago juste avant d'être torturé et exécuté.
Et enfin, par l'avocat Boris Navia, qui était avec lui aux mains des militaires, le récit des dernières heures de Victor Jara: ici
Augusto Pinochet reste au pouvoir jusqu'au référendum de 1988, événement relaté par le cinéaste Pablo Larraín dans son film "No" (2012).
Voir aussi, et surtout, de Patricio Guzmán, le magnifique documentaire "Nostalgie de la lumière" (2010), pour sa beauté formelle, et sa grandeur métaphorique.
Comme en écho, quelques vers de Pablo Neruda, ami d'Allende et mort de façon suspecte quelques jours après le coup d'état :
"... depués de haber subido la nieve vertical y haber entrado en la diáfana meseta de la luz decisiva, te veo, junto al mar caracolero, recogiendo vestigios de la arena...".
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ICI

dimanche 8 septembre 2013

Chambre funéraire de Rekhmirê (c.1500 av. J.-C)
Le vide-grenier du dimanche. Où l'on voit que, bien avant Adam Smith, les Égyptiens connaissaient la division du travail. Cette scène, qui orne l'une des parois de la chambre funéraire de Rekhmirê, vizir sous le règne de Thoutmôsis III, au 15e siècle av. J.-C, nous montre des ouvriers produisant des briques.

Jardin de Rekhmirê




À la différence de la scène ci-dessus, le jardin de Rekhmirê n'est pas représenté selon nos lois de la perspective, mais selon celles de l'aspectivité, telles que les a conceptualisées l'égyptologue allemande Emma Brunner-Traut (1911-2008). Selon cette technique, le sujet n'est pas représenté tel qu'il est visible depuis un seul point de vue, mais les différentes parties du corps sont vues sous un angle différent : tête et membres de profil, et torse de face.
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ICI

dimanche 1 septembre 2013

Satoki Nagata - Michigan Avenue, Chicago (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du japonais Satoki Nagata, arrivé aux États-Unis en 1992.
Chercheur en neurosciences et adepte du bouddhisme zen, c'est de ces deux approches de l'homme qu'il nourrit sa pratique de la photographie.

L'homme, c'est lui précisément la lumière évoquée dans le titre de sa série "Lights of Chicago". C'est l'éclairage des sujets par derrière, associé à une vitesse d'obturation très lente, qui lui permet de les rendre ainsi comme transparents.

S. Nagata - Lights of Chicago (2013)
"La photo de rue tient uniquement à la vision qu'a le photographe de la rue et de la vie des gens. Le débat est vain entre photo posée ou prise sur le vif, entre portrait ou pas, grand angle ou pas... Comparée à d'autres genres, la photographie de rue ne connait pas de limites. Il y a juste une question à se poser: quelle est la vision du monde du photographe? S'il n'y a pas de vision, l'image n'est rien d'autre qu'un cliché." Extrait traduit d'une interview par Eric Kim 28 mai 2013.

dimanche 25 août 2013

Adelsteen Normann - Ships in the sunset
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysager norvégien Adelsteen Normann (1848-1918), formé de 1869 à 1872 à la Kunstakademie Düsseldorf où il suit l'enseignement d'Eugène Dücker ; il appartient à ce titre à l'École de peinture de Düsseldorf.

Adelsteen Normann - Sunset





Installé à Berlin à partir de 1883, il invite son compatriote Edvard Munch à l'y rejoindre pour y exposer ; c'est là que sera peint Le cri.
La peinture d'Adelsteen Normann, amoureux des fjords, est une vibrante célébration de la beauté de la nature et témoigne de sa profonde connexion avec les paysages de son pays. De son travail sur les lumières et les atmosphères changeantes des côtes norvégiennes émane à la fois puissance et sérénité.

HB3 ICI