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DG3 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 11 août 2013
dimanche 4 août 2013
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Paul Delvaux - Solitude (1955) |
Après des débuts marqués par le postimpressionnisme, puis une période influencée par James Ensor, son compatriote expressionniste, c'est - comme pour Magritte -, la découverte de Giorgio de Chirico avec Mélancolie et mystère d'une rue qui oriente Paul Delvaux vers le surréalisme.
Mais plutôt que de surréalisme, c’est de « réalisme magique »
- comme chez Carel Willink (voir octobre 2010) - qu’on parle à propos de son œuvre, dont l’atmosphère est immédiatement reconnaissable. « Je voudrais peindre un tableau fabuleux dans lequel je pourrais vivre. »
Un monde de femmes nues, hiératiques, les yeux souvent grands ouverts mais absents. Un monde de villes silencieuses, peuplées de colonnes, de gares, de statues. « Je voulais peindre la poésie du silence. »
Chez Delvaux, tout semble figé - et pourtant on sent comme une tension sourde : quelque chose va, ou vient de se produire… mais quoi ? Mystère. « Je n’ai jamais voulu raconter quoi que ce soit. Je montre des choses. C’est tout. »
Il meurt à 97 ans, en 1994, en laissant derrière lui une œuvre immédiatement identifiable, à la fois onirique et rigoureuse, entre veille et sommeil.
Un monde de femmes nues, hiératiques, les yeux souvent grands ouverts mais absents. Un monde de villes silencieuses, peuplées de colonnes, de gares, de statues. « Je voulais peindre la poésie du silence. »
Chez Delvaux, tout semble figé - et pourtant on sent comme une tension sourde : quelque chose va, ou vient de se produire… mais quoi ? Mystère. « Je n’ai jamais voulu raconter quoi que ce soit. Je montre des choses. C’est tout. »
Il meurt à 97 ans, en 1994, en laissant derrière lui une œuvre immédiatement identifiable, à la fois onirique et rigoureuse, entre veille et sommeil.
samedi 3 août 2013
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Sebastiao Salgado - A desert on fire (1991) |
Les mots sont de Marguerite Duras, et proviennent d'une interview donnée en 1986 au journal belge Le Matin, quelques jours après l'accident de Tchernobyl.
"Maintenant on pourrait presque enseigner aux enfants dans les écoles comment la planète va mourir,
non pas comme une probabilité mais comme l'histoire du futur.
On leur dirait qu'on a découvert des feux, des brasiers, des fusions,
que l'homme avait allumés et qu'il était incapable d'arrêter.
Que c'était comme ça, qu'il y avait des sortes d'incendies qu'on ne pouvait plus arrêter du tout.
Le capitalisme a fait son choix : plutôt ça que de perdre son règne."
dimanche 28 juillet 2013
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Alex Colville - The River Thames (1974) |
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A.C. - At the station (1953) |
Est-ce pour cela que de ses sujets, ou de ses compositions, se dégage souvent un sentiment d'étrangeté, de mélancolie, ou d'une menace qui se profile ? Soit de façon explicite avec la présence au premier plan d'un pistolet sur une table (Pacifique, 1967), soit de façon implicite comme ici, sur ce quai de gare où l'on pressent que l'on assiste à des adieux, et non à des retrouvailles. On a dit de Colville qu'il peignait comme un sismographe, qui révèle ce qui tremble sous une apparente immobilité ; ses toiles sont profondément narratives et pourtant elles ne racontent rien : c’est à nous de deviner ce qui se joue derrière ces gestes arrêtés, ces visages tournés ailleurs. « Les choses sont mystérieuses, même quand on croit les voir clairement », disait-il. "Je considère la vie intrinsèquement dangereuse. J'ai une vision très sombre du monde et des affaires humaines... L'anxiété est la norme de notre époque."
dimanche 21 juillet 2013
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D. Lyon - Big Barbara, Chicago (1965) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Danny Lyon (b.1942).
Très engagé, diplomé de l'Université de Chicago en Histoire et Philosophie, il a largement documenté les principaux événements relatifs aux campagnes du Civil Rights Movement auxquels il s'est impliqué à partir de 1962.
C'est à la suite de son travail sur le Outlaws Motorcycle Club, des bikers de Chicago de qui il a partagé la vie de 1963 à 1967, qu'il est invité à rejoindre Magnum Photos. Toute son approche marque son adhésion aux principes du New Journalism ;
à la différence du journalisme traditionnel dans lequel le professionnel s'efface derrière les faits, celui-ci se caractérise par une approche subjective, immersive, et même "littéraire" du sujet traité.
I feel totally responsible for what I see. I feel totally responsible for what I photograph.
You put a camera in my hand, I want to get close to people. Not physically close, emotionally close, all of it.
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