In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 15 avril 2012

L.I. Konov - Stalingrad (1942)
Le vide-grenier du dimanche, avec deux clichés : le premier a été pris par le photographe russe L.I. Konov pendant le bombardement de Stalingrad par l'aviation allemande. 

K.Sawada - Vietnam (1965)

Le second, du photographe japonais Kyoichi Sawada, montre une mère et ses enfants qui tentent de traverser une rivière pendant le bombardement par un avion américain de la ville portuaire de Quy Nhon, le 7 septembre 1965. Sawada a été distingué en 1966 par le prix Pulitzer de photographie pour ses photographies de combat pendant la guerre du Vietnam.
Il est mort quatre ans plus tard, à 34 ans, alors qu'il se dirigeait vers le plateau de Quirirom, au Cambodge, en compagnie de Frank Frosch, chef du bureau régional de la United Press International. En civil et sans armes, les deux journalistes sont abattus par des Khmers rouges.
PF2
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dimanche 8 avril 2012

Richard Estes - Cafe Express (1975)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Richard Estes (b.1932), formé au School of the Art Institute de Chicago.

R. Estes - Car reflection (1969)









Grande figure, avec d'autres artistes comme Duane Hanson ou Audrey Flack, du courant hyperréaliste, ses oeuvres jouent souvent avec les reflets et les distorsions produites par les surfaces réfléchissantes.
I've always been interested in the way light and shadow interact with surfaces. That's what my work is about, capturing the play of light on surfaces and making it come alive in paint.

samedi 7 avril 2012

Jack London - People of the abyss
Une image et des mots. En 1902, à l’époque où l’empire britannique règne sur le monde, quand la puissante Angleterre victorienne est comme le dit Karl Marx « the wonder of the world », l’écrivain américain Jack London (celui de Croc-blanc, de L’appel de la forêt) s’immerge incognito dans les quartiers misérables de l’East End londonien pour y partager l'existence de ses 500.000 sans-abri.
Un an plus tard, en 1903, il publie People of the abyss (paru en France sous le titre Le peuple d'en-bas ou Le peuple de l'abîme). Ce cliché en est tiré.

Les mots qui suivent ne sont pas extraits de ce livre, mais de celui de George Orwell, Down and out in Paris and London, paru trente ans plus tard en 1933 et traduit en français sous le titre Dans la dèche à Paris et à Londres. Orwell y évoque les "Rowton House", des établissements d’accueil propres et confortables nés en 1892 à l’initiative du politicien (et philanthrope) Lord Rowton, et qui allaient remplacer les sordides « doss-houses » et autres « charity refuges » photographiés par Jack London et où se réfugiaient les miséreux quand ils ne dormaient pas sur les berges de la Tamise.

« As a last hope Paddy suggested trying a Rowton House; by the rules they would not let us in before seven, but we might slip in unnoticed. We walked up to the magnificent doorway (the Rowton Houses really are magnificent), and very casually, trying to look like regular lodgers, began to stroll in. Instantly a man lounging in the doorway, a sharp-faced fellow, evidently in some position of authority, barred the way.
« You men sleep ‘ere last night? »
« No »
« Then –off » 
We obeyed, and stood two more hours on the street corner. It was unpleasant, but it taught me no to use the expression ‘street corner loafer’, so I gained something from it. »

***

« En désespoir de cause Paddy suggéra de nous rabattre sur un Rowton House : le règlement interdisait toute entrée avant sept heures, mais nous pourrions peut-être nous y faufiler en douce.
Nous nous approchâmes du magnifique portail (les Rowton Houses sont vraiment de splendides édifices) et d’un air très dégagé, affectant l’allure de vieux habitués, entreprîmes de nous introduire dans la place.
Aussitôt, un individu qui jusqu’ici paraissait bayer aux corneilles, un homme au visage sévère,
manifestement investi d’une certaine autorité, s’interposa pour nous barrer le passage.
« V’s avez dormi ici hier soir ? »
« Non »
« Alors ouste ! »
Nous obéîmes et fîmes pendant deux heures encore le pied de grue au coin de la rue.
Ce fut un sale moment à passer, mais j’appris du moins à user avec plus de discernement de l’expression « glander dans les rues », et j’en ai donc tiré quelque chose."

dimanche 1 avril 2012

N. Rockwell - Road block (1949)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'illustrateur américain Norman Rockwell (1894-1978), connu pour ses représentations chaleureuses et nostalgiques de la culture et de la vie américaines. Natif de New York, il manifeste un intérêt pour l'art dès son plus jeune âge et commence sa carrière d'illustrateur dans des publications telles que The Saturday Evening Post, dont il deviendra finalement l'illustrateur principal.
Les peintures de Rockwell donnent à voir des scènes de la vie quotidienne, des réunions de famille, des célébrations de vacances, des événements qui animent la vie des petites villes.
The commonplaces of America are to me the richest subjects in art.

N. R. - April fool girl (1948)
Parmi les plus célèbres, on peut aussi citer "Four freedoms" (1943) une série qui illustre le discours des quatre libertés du président Franklin D. Roosevelt, et "Rosie the Riveter" (1943), un portrait à l'usine d'une ouvrière riveteuse devenue un symbole emblématique de l'émancipation des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Norman Rockwell était aussi un militant des droits civiques et plusieurs de ses oeuvres ont abordé les questions d'inégalité raciale et de discrimination, comme par exemple "The problem we all live with" (1964), qui représente une enfant afro-américaine escortée sur le chemin de l'école par des Marshalls pendant la déségrégations des écoles du Sud.
L'héritage de N. Rockwell a profondément influencé la culture populaire et a fait de lui l'un des peintres américains les plus célèbres du XXe siècle.

dimanche 25 mars 2012

Beata Bieniak - Untitled (2009)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste autodidacte Beata Bieniak, née en 1966 dans la petite ville polonaise de Poddebice où elle vit toujours.

B. Bieniak - Stationary traveler (2011)













Parmi ses influences, elle cite son compatriote Dariusz Klimczak, mais aussi Dali, de Chirico ou encore Magritte dont on sent nettement l'empreinte dans ce Stationary Traveler.
Son amour de la musique, de la poésie et de la peinture, transparaît quoiqu'il en soit dans l'atmosphère paisible et parfois gentiment surréaliste de ses photomontages.
GA1

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