In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 3 avril 2011

J.M.W. Turner - Norham Castle, sunrise (c.1845)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre, graveur et aquarelliste anglais Joseph Mallord William Turner (1775-1851), surnommé de son vivant "le peintre de la lumière", immense figure du romantisme britannique et précurseur des impressionnistes. Ses marines et ses paysages, où la lumière semble dissoudre les formes, vont profondément les inspirer, notamment Monet.
J.M.W. Turner - Snow storm (1842)



Formé à la Royal Academy of Arts de Londres, où il expose dès l’âge de 15 ans, Turner parcourt l’Italie, la France, la Suisse... Son étude des effets atmosphériques, des ciels changeants et des reflets sur l’eau, vont nourrir une œuvre à la frontière du réel et du sublime.
The Sun is God, aurait-il dit sur son lit de mort. En privilégiant les sensations visuelles et les impressions fugitives à la rigueur de la forme, il ouvre la voie à l’abstraction moderne. Peindre la lumière, l'air, le rayonnement même : "Ses tableaux n’ont pas de limites, ils sont d’une infinie profondeur", écrit Delacroix... Henry James voyait dans chaque toile de Turner une bataille, un combat de la lumière contre l’obscurité, mené sur les champs du ciel.

MA2
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samedi 2 avril 2011

John Topham - Blitz (1940)
Une image et des mots.
Cette photo d'enfants qui veulent s'abriter des bombes a été prise pendant le Blitz à Londres en 1940 par John Topham.
Le poème est de Robert Louis Stevenson.

The Land of Counterpane

When I was sick and lay a-bed,
I had two pillows at my head,
And all my toys beside me lay,
To keep me happy all the day.

And sometimes for an hour or so
I watched my leaden soldiers go,
With different uniforms and drills,
Among the bed-clothes, through the hills;

And sometimes sent my ships in fleets
All up and down among the sheets;
Or brought my trees and houses out,
And planted cities all about.

I was the giant great and still
That sits upon the pillow-hill,
And sees before him, dale and plain,
The pleasant land of counterpane.

***

Le pays de l'édredon

Quand j’étais malade et alité
J’avais deux oreillers sous la tête
Et tous mes jouets auprès de moi
Pour être tout le jour heureux.

Parfois, pendant une heure ou deux
J’observais mes soldats de plomb,
En uniformes à la parade
Par les draps et les collines.

Parfois aussi j’envoyais mes navires
Sur la houle de mes draps,
Ou bien pour mes villes futures,
Je disposais des arbres et des maisons.

J’étais le grand géant tranquille
Qui de ses oreillers-promontoires
Voyait les plaines et les vallons
Du beau pays de l’édredon.
HP2

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dimanche 27 mars 2011

R. Doisneau - Cache-pipi (1960s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Robert Doisneau (1912-1994), un des plus grands photographes français de l'après-guerre, déjà présenté en septembre 2008, septembre 2010, et le mois dernier.

R. Doisneau - La voiture fondue (1944)
Saisir les gestes ordinaires de gens ordinaires dans des situations ordinaires... Extrêmement populaire, il est avec Willy Ronis, avec Brassaï, avec Boubat, une des figures tutélaires de la photographie humaniste. 
La beauté, disait-il encore, échappe aux modes passagères.
Pour découvrir un peu son immense héritage, c'est ICI.
JM1

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samedi 26 mars 2011

Delacroix - Carnet de voyage (1832)
Une image et des mots. L'image est extraite du Carnet de voyage au Maroc de Delacroix (1798-1863), illustré à la mine de plomb et aquarelle.
Et pour l'accompagner, juste cette phrase de Paul Gadenne : "Instant, laisse la place à de plus beaux instants", qui pourrait résumer ce sentiment qu'éprouve le voyageur... ; proche d'une plénitude qui reste inassouvie et toujours teintée, malgré tout, de l'attente d'un meilleur ailleurs.

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...