In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 19 février 2012

John Topham - Mary Anne Smith (c.1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe documentaire anglais John Topham (1908-1992), photographe "de la vie ordinaire de gens ordinaires, et des petites choses de la vie telles qu'elles sont réellement".

J.T. - Un ouvrier sur une cheminée
Dartford
(1938)
Mary Anne Smith exerçait dans l'est de Londres le métier de "knocker up", un office né avec l'Angleterre industrielle et qui consistait le matin à taper au carreau de l'ouvrier pour le sortir du lit.
La plupart des "knocker-uppers" employaient un longue perche qui leur permettait d'atteindre les fenêtres de l'étage (voir la publication du 4 dernier).
Mary Anne, elle, se servait d'une sarbacane à petits pois ; ils sont dans sa poche.

samedi 2 avril 2011

John Topham - Blitz (1940)
Une image et des mots.
Cette photo d'enfants qui veulent s'abriter des bombes a été prise pendant le Blitz à Londres en 1940 par John Topham.
Le poème est de Robert Louis Stevenson.

The Land of Counterpane

When I was sick and lay a-bed,
I had two pillows at my head,
And all my toys beside me lay,
To keep me happy all the day.

And sometimes for an hour or so
I watched my leaden soldiers go,
With different uniforms and drills,
Among the bed-clothes, through the hills;

And sometimes sent my ships in fleets
All up and down among the sheets;
Or brought my trees and houses out,
And planted cities all about.

I was the giant great and still
That sits upon the pillow-hill,
And sees before him, dale and plain,
The pleasant land of counterpane.

***

Le pays de l'édredon

Quand j’étais malade et alité
J’avais deux oreillers sous la tête
Et tous mes jouets auprès de moi
Pour être tout le jour heureux.

Parfois, pendant une heure ou deux
J’observais mes soldats de plomb,
En uniformes à la parade
Par les draps et les collines.

Parfois aussi j’envoyais mes navires
Sur la houle de mes draps,
Ou bien pour mes villes futures,
Je disposais des arbres et des maisons.

J’étais le grand géant tranquille
Qui de ses oreillers-promontoires
Voyait les plaines et les vallons
Du beau pays de l’édredon.

JP4 ICI