In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 3 mai 2009

Fan Ho - The Omen (1964)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et cinéaste chinois Fan Ho (b.1931).
Natif de Shangaï, il émigre en 1949 avec sa famille  à Hong Kong qu'il va abondamment photographier et documenter pendant les années 50 et 60 avant de se tourner vers le cinéma comme acteur et réalisateur.
Fan Ho - Kids and cat (1950s)

"Light is the soul of photography. It's what gives a photograph life and emotion."

Connu pour son oeuvre monochrome, marquée par une utilisation magistrale de la lumière, Fan Ho a également eu recours à la couleur dès le milieu des années 50 ; à ce titre il peut en être considéré, aux côtés d''Eggleston et de Meyerowitz, comme l'un des pionniers.

JJ1
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samedi 2 mai 2009

B. E. Murillo - Enfants jouant aux dés (c.1650)
Une image et des mots. C'est au peintre espagnol Bartolomé Estebán Murillo que l'on doit cette huile sur toile, "Niños jugando a los dados" (c.1650), conservée à la Pinacothèque de Munich. Ici, à la différence du Caravage par exemple, le jeu n'est pas prétexte à entourloupe ; la scène au contraire est empreinte d'une grande innocence.
Les mots auxquels j'ai pensé pour accompagner ce tableau sont du regretté André Dhôtel (1900-1991), extraits de La nouvelle chronique fabuleuse (1984) :

« … il n’y a aucun mystère dans le monde. L’affaire est beaucoup plus embarrassante que cela. Nous devrions savoir d’abord que tout est loin à jamais, sinon ce ne serait pas la vie.
Nous ne pouvons rien faire d’autre que regarder les lointains où sont parfois des êtres chers ; ainsi que nous-mêmes d’ailleurs, parfaitement perdus dès l’origine dans la voie lactée. Mais nous ne voulons pas l’avouer.
Seule l’enfance reconnaît ces lointains, je veux dire la pure vérité des perspectives infinies et non pas nos fichus mystères
» .

Bah c’est ça. ...  Solitaires pour toujours aux lisières imprécises du vide, et ce n'est que ça. On se dit que les dés sont jetés depuis longtemps et on se fige dans une immobilité toujours plus immobile.
Ou bien on bavasse, on scribouille, on écrivaille que vaille… ; on s’agite un peu et parfois le soir venu on se retourne sur les mondes morts d’une enfance magique. Sed ite missa est ...

dimanche 26 avril 2009

Alexander Alland - New York (1945)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain d'origine russe Alexander Alland (1902-1989), arrivé sans le sou à Ellis Island en 1923. Son œuvre se distingue par une approche réaliste et engagée, qui met en lumière les minorités, les immigrants et la vie urbaine, notamment à New York. Il s'est immergé longuement dans plusieurs communautés et a documenté la vie des Roms du groupe "Red Bandanna" dans le Bowery, une congrégation juive noire, ou encore les Indiens Mohawks à Brooklyn.

A. Alland - Untitled (1940)
"I"m a social-minded photographer"

Bien qu’il n’ait pas toujours été placé au premier rang des grands photographes, son travail témoigne d’une grande sincérité et d’un profond engagement envers les problématiques sociales qui traversaient l’Amérique des années 1930 et 1940, en particulier celle de l’intégration raciale. Son œuvre reste une référence en matière de photographie documentaire et sociale, avec un regard précis sur la diversité et la complexité du tissu urbain américain au XXe siècle.
Alland s’est également passionné pour l’histoire de la photographie et a contribué à la reconnaissance de Mathew Brady, célèbre photographe de la Guerre de Sécession.

dimanche 19 avril 2009

M. Bascoulard (nd)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du dessinateur et poète berruyer Marcel Bascoulard (1913-1978).
Toute sa vie à la fois excentrique et misérable, Bascoulard le clochard a dessiné sa ville, Bourges, au pastel ou à l'encre de Chine - ses rues et ses ruelles, toujours désertes, sa cathédrale et son palais Jacques-Coeur -, avec la même minutie.

M. Bascoulard (1954)
Je peins pour oublier et me souvenir, disait-il.
Je ne suis pas fou, mon esprit est juste différent.
Sa vie s'achève dans une casse automobile - il y vivait dans l'épave d'un camion -, où il est assassiné par un autre marginal.

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