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CJ1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
samedi 3 janvier 2009
jeudi 1 janvier 2009
dimanche 28 décembre 2008
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Amrita Sher-Gil - Autoportrait |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste hungaro-indienne Amrita Sher-Gil (1913-1941).
Considérée comme l'une des pionnières de l'art moderne indien, elle est née à Budapest d'une mère hongroise et d'un père indien.
C'est en Inde qu'elle a passé la majeure partie de son enfance, mais c'est à Paris, à l'École des Beaux-Arts et à l'Académie de la Grande Chaumière, qu'elle a étudié la peinture.
Son style distinctif mélangeait les traditions occidentales et indiennes dans une oeuvre audacieuse qui reflétait souvent ses propres expériences et son identité de femme métisse.
Je ne peux pas dire que sa peinture me bouleverse, mais j'aime assez ces deux tableaux, en particulier le paysage ci-contre, pour les présenter ici. Ma peinture, disait-elle, est un acte de décolonisation.
samedi 27 décembre 2008
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A/U - Allemagne (1930) |
Une image et des mots.
Or le Père Noël lui-même est démonétisé. Les enfants, qu'il emplit naguère de révérence et de frisson sacré, le chahutent aujourd'hui aux portes du Printemps. C'est depuis qu'on le fabrique en série. On croit au Père Noël, pas à dix Pères Noël, pas à cinquante, pas à un syndicat. On a tort de commercialiser ; le commerce tue la foi et la poule aux oeufs d'or. La Noël, la fête des mamans, le jour des pères, entre une journée du détergent et une journée du rasoir à lame bleue. On ne sait plus ce qu'ont été les choses. Elles ne sont plus. La Noël se vend deux mois d'avance. Il faut relire Pourrat pour la retrouver. On ne sait plus ce que purent être une pomme, une rose, une bague, voire un âne, un pâté. C'étaient des trésors spirituels. Ils brillent dans l'ombre du vieux temps, désirs du coeur, désirs de l'âme, hautes récompenses de longues vertus, plaisirs profonds et presque abstraits. On ne sait plus ce que furent la polaire, les Trois Rois, l'étoile du Bouvier. Ni cette tranquillité de la neige de minuit, qui fut une sérénité de l'âme. Ni cette "grande nuit d'astres et d'anges" qui prit une odeur de jardin quand passa l'étoile du berger. Nous avions tous au fond du coeur je ne sais quel arbre de Noël que les marchands ont mis en vente. Tant pis pour lui, tant pis pour nous, tant pis pour eux. Tout ne se reboise pas. Et c'est ainsi qu'Allah est grand. Alexandre Vialatte, chronique de La Montagne (1952-1971).
dimanche 21 décembre 2008
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Anna Syperek - Twilight |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la canadienne Anna Syperek (b.1951), née en Angleterre de parents anglais et polonais.
Elle étudie la peinture et l'histoire de l'art à la York University de Toronto puis, en 1971, part s'installer à Antigonish où elle se forme en autodidacte à l'aquarelle.
Six ans passent avant qu'elle ne reparte, pour cette fois étudier la gravure au Nova Scotia College of Art and Design d'Halifax.
Elle obtient son Bachelor of Fine Arts en 1980, et retourne s'installer à Antigonish où elle crée son atelier.
Son travail, intimement lié au paysage rural et côtier de cette région, dégage une forme de douceur ancrée dans le réel - une attention patiente portée aux saisons, à la lumière, à la beauté des choses simples. Évidemment, ça me plaît beaucoup.
Much of what I paint is just around my house - looking out the window at breakfast, or something on the way in to town. Sometimes, I'm hit over the head with an image that I just must paint, or sometimes I see the same thing over and over and then suddenly I'm seeing it in a different way, and what I see is full of meaning, significance and beauty. I try to recreate that "seeing", revealing the truth, unity and coherence of everyday life.
dimanche 14 décembre 2008
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A.Aubrey Bodine - Jessie's coffee shop |
Le vide-grenier du dimanche.
Deux clichés du photographe et photojournaliste américain A. Aubrey Bodine (1906-1970). Engagé en 1923 au Baltimore Sunday Sun comme garçon de courses, il y entame sa carrière de photographe à partir de 1927 et va dès lors, pendant plus de 40 ans, documenter la vie et les traditions du Maryland.
Son travail, à la croisée du documentaire et du pictorialisme, célèbre le quotidien, les paysages industriels, marins, ruraux ou urbains, mais toujours avec une attention précise à la beauté formelle, à la structure, aux textures.
Il considérait la photographie comme un art à part entière, qui exige patience et maîtrise technique, et il retouchait souvent ses tirages en chambre noire pour en affiner les contrastes.
Aubrey Bodine est considéré comme l'un des photographes les plus influents de sa génération, et Rob Hiaasen, un de ses collègues journalistes au Baltimore Sun, disait de lui ceci : Aubrey Bodine was a master photographer who had an extraordinary vision of beauty in ordinary things. " Il n'y a rien de plus extraordinaire que ce qui est ordinaire ", aurait dit Chesterton.
dimanche 7 décembre 2008
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Victor de Budt - Le passeur (1929) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du belge Victor-Frans de Budt (1886-1965), dont j’ai découvert le travail un peu par hasard, mais avec assez d’intérêt pour vouloir le partager ici. Je sais peu de choses de lui, sinon que le déclenchement de la Première Guerre mondiale le poussa à fuir vers les Pays-Bas, en compagnie de Frits Van den Berghe et de Gustave De Smet. Il s’installe alors à Amsterdam, puis à La Haye. Mais, comme le disait Disraeli, « l’ignorance a ses bienfaits, qui sont qu’on a toujours quelque chose à apprendre ».
Dès ses premières expositions, sa peinture marque les esprits des critiques. Pourtant, peu médiatisé, il ne courtise ni les avant-gardes ni les cénacles. Il préfère le retrait : une œuvre silencieuse, souvent empreinte de spiritualité, dans une veine intimiste nourrie du symbolisme et de l’idéalisme belge de la fin du XIXe siècle. C'est, il me semble, ce qu'illustrent les deux tableaux que je présente ici.
Le journaliste Cornelis Karel Elout a écrit cette belle formule à son sujet : « De Budt sonde sous les surfaces troublées les profonds silences qui sont sous toute créature comme sous toute mer. Et toujours, c’est la petitesse de l’homme et de la chose contre la création qu’il nous fait voir et sentir. »
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