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Victor de Budt - Le passeur (1929) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du belge Victor-Frans de Budt (1886-1965), dont j’ai découvert le travail un peu par hasard, mais avec assez d’intérêt pour vouloir le partager ici. Je sais peu de choses de lui, sinon que le déclenchement de la Première Guerre mondiale le poussa à fuir vers les Pays-Bas, en compagnie de Frits Van den Berghe et de Gustave De Smet. Il s’installe alors à Amsterdam, puis à La Haye. Mais, comme le disait Disraeli, « l’ignorance a ses bienfaits, qui sont qu’on a toujours quelque chose à apprendre ».
Dès ses premières expositions, sa peinture marque les esprits des critiques. Pourtant, peu médiatisé, il ne courtise ni les avant-gardes ni les cénacles. Il préfère le retrait : une œuvre silencieuse, souvent empreinte de spiritualité, dans une veine intimiste nourrie du symbolisme et de l’idéalisme belge de la fin du XIXe siècle. C'est, il me semble, ce qu'illustrent les deux tableaux que je présente ici.
Le journaliste Cornelis Karel Elout a écrit cette belle formule à son sujet : « De Budt sonde sous les surfaces troublées les profonds silences qui sont sous toute créature comme sous toute mer. Et toujours, c’est la petitesse de l’homme et de la chose contre la création qu’il nous fait voir et sentir. »