In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 6 décembre 2008

Félix Thiollier - Un jour de neige (1899)
Une image et des mots. L'image est de Félix Thiollier, les mots sont de la poétesse amérindienne Joy Harjo (b.1951), de la nation Muskogee Creek.

All around the world
The wild horses are dancing
Bringing their grace
To this earth.
[.....]
The horses are dancing
To bring us back to life
To remind us of the freedom
That we have lost.

Their dance is a prayer
To the winds and the sun
To the earth and the sky
To the spirits of all things.

Their dance is a gift
To all of us
A reminder of the beauty
That lie within us all.

dimanche 30 novembre 2008

W.C. - Sunset near Roehampton (1919)

Le vide-grenier du dimanche. En ce jour anniversaire de sa naissance, deux oeuvres de l'homme d'état et Sunday painter anglais Winston Churchill (1874-1965)

W.C. - Trees near Breccles (1936)

On raconte qu'à quelqu'un qui lui conseillait de tailler dans le budget des arts pour aider à l'effort de guerre il aurait répondu :
"Mais alors, pourquoi nous battons-nous ?"

samedi 29 novembre 2008

Wayne Miller - Lovers (1957)
Une image et des mots. L'image, c'est ce cliché du photographe américain Wayne Miller.
Ont-ils trouvé chaussure à leur pied ?
Dans son commentaire au Cantique des Cantiques, Claudel nous dit ceci : "La chaussure est ce qui sépare le pied de la terre, qui l'exhausse, qui l'empêche d'être souillé par la boue et meurtri par l'obstacle. C'est de la foi, c'est de l'idée, c'est du ciel, qu'il faut nous mettre au pied si nous voulons assurer notre avancement".

Mais s'agit-il, chez Beckett, des mêmes chaussures, celles qu'Estragon tente désespérément d'enlever tant elles le font souffrir ? Ces souliers douloureux, il les enlève, les remets, les enlève encore... ; jusqu'à ce quelqu'un d'autre les trouve et lui laisse les siennes. Car chacun doit trouver chaussure à son pied et un monde à sa mesure...
" On trouve toujours quelque chose, hein Didi, pour nous donner l'impression d'exister ?"
LB1

ICI

dimanche 23 novembre 2008

H. Hartung - Sans titre (1955)

Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du peintre et photographe français d'origine allemande Hans Hartung (1904-1989), figure prééminente du monde artistique avant-gardiste de l'après-guerre, associée notamment au mouvement Art Informel.
Il raconte que très jeune, dès l'âge de six ans, il s'efforçait de reproduire sur son cahier d'écolier les zigzags des éclairs dès qu'ils apparaissaient, avant le coup de tonnerre, pour ainsi conjurer la foudre ; adolescent, il est fasciné par la photographie et l'astronomie et au lycée de Dresde il se passionne pour Rembrandt, Le Gréco et les expressionnistes allemands.

H. Hartung - Rayonnement (1962)
Dans les années 20, après des études de philosophie et d'histoire de l'art à Leipzig, il revient à Dresde pour y suivre l'enseignement de l'Académie des beaux-arts. Puis il part s'installer à Paris où il fréquente assidûment le Louvre. et découvre le travail des Surréalistes et des Expressionnistes abstraits.
En 1929 il épouse la peintre norvégienne Anna-Eva Bergman.
Pendant la Seconde guerre mondiale, hostile au nazisme, il rejoint la Légion Étrangère jusqu'à l'Armistice de 1940 puis s'installe dans le Lot. L'ensemble du territoire français étant finalement occupé, il passe clandestinement en Espagne en 1943 en franchissant les Pyrénées dans des conditions périlleuses. Arrêté et torturé par la police franquiste, il sera interné au camp de concentration de Miranda del Ebro où il enseignera l'histoire de l'art à ses codétenus.
Finalement libéré il se réfugie en Afrique du Nord et s'engage de nouveau dans la Légion Étrangère ; blessé au combat en 1944 dans la région de Belfort il devra être amputé de sa jambe droite. Hans Hartung sera naturalisé français en 1946, décoré de la croix de guerre, de la médaille militaire, et de la Légion d'honneur.
Pionnier de l'art gestuel caractérisé par des techniques expressives spontanées (éclaboussures, projections...) il exerce encore aujourd'hui une influence majeure et reste considéré comme l'un des artistes les plus importants de l'art abstrait du XXème siècle.
Art is not what you see, but what you make others see.

dimanche 16 novembre 2008

Tore Johnson - Paris (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe suédois Tore Yngve Johnson (1928-1980), qui fut l'un des membres du collectif Ten photographers, créé en 1958. 
Mais auparavant, au début des années 50, Tore Johnson séjourne à Paris en compagnie d'autres photographes suédois ; et ces deux documents, au réalisme tout empreint de poésie, en sont un beau témoignage.

T. Johnson - Paris (1950)
Avant ce séjour parisien, à la fin des années 40 et donc avant qu'il ne devienne indépendant, il avait été l'assistant de deux de ses compatriotes : le grand photographe de presse Karl Werner Gullers - dont l'un des clichés fut choisi par Steichen pour sa monumentale exposition The Family of Man -, et Sten Didrik Bellander, figure majeure de la photographie suédoise qui fut lui-même assistant de Richard Avedon à l'occasion après guerre d'un séjour d'un an à New York.

dimanche 9 novembre 2008

H. Rigaud
Autoportrait au turban
(1698)
Le vide-grenier du dimanche. Du portrait, Diderot disait qu'il était une lettre de recommandation écrite dans une langue commune à tous les hommes.
En voici deux, du grand portraitiste Hyacinthe Rigaud (1659-1743), et le premier des deux - celui que je préfère -, est le sien.
H. Rigaud - Louis XIV
(1701)

Et puisqu'un roi n'est roi qu'en peinture, (c'est ce qu'affirme en 1690 l'abbé Furetière dans son Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots français tant vieux que modernes), voici son fameux portrait de Louis XIV, "roi des arts", en costume de sacre.

JM1 ICI