In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 19 avril 2008

Graffiti de La Bande Noire, murs du Panthéon (1885)
Une image et des mots. L'image, c'est un graffiti de La Bande Noire - ICI -, sur les murs du Panthéon.
Les mots sont extraits du petit roman de Léo Malet, Le soleil n'est pas pour nous, deuxième volet de la trilogie noire publié en 1980.

Tout ce qui a été gravé sur les murs, gravé à la sauvette sur un coin de table, tous ces graffiti, revendicateurs ou résignés, se font verbe et déferlent. Ils sont scandés et fouettent l'air, au rythme d'un coeur pas plus gros que le poing et dont on ne sait s'il étouffe de soif de tendresse ou de haine.
SB1

ICI

dimanche 13 avril 2008

E-R. - Cellule de Van Gogh, Arles (1984)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine d'origine polonaise Eva Rubinstein (b.1933), fille du grand pianiste Arthur Rubinstein.
Née à Buenos Aires, alors que sa mère accompagnait son père en tournée en Amérique du Sud, elle grandit à Paris jusqu'au départ de sa famille pour les États-Unis en 1939, lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale ; elle obtient la nationalité américaine en 1946.

E.R. - Nu aux coussins, NYC (1972)
Ce n'est qu'à partir de 1967, après s'être d'abord consacrée à la danse et au théâtre, qu'elle s'intéresse à la photographie ; elle y sera initiée entre autres par Lisette Model et Diane Arbus.
Elle va alors s'adonner au portrait et à la photo documentaire, collaborant avec des publications en Europe et aux Amériques tout en travaillant à son oeuvre personnelle.
Dans la préface d'un catalogue publié en 1985, Jean Dieuzaide écrit ceci... De ce presque rien naissent des images équilibrées et pleines d'un infini qui résume toutes les pulsions de l'être humain, sans toutefois les enfermer dans un cadre : l'espace est une notion sacrée. Les effets de notre subconscient s'y promènent et s'effacent dans ces décors intemporels d'une grande et nostalgique beauté.

HP1
ICI

dimanche 6 avril 2008

Carl Gustav Nelson - Central Park (1934)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain d'origine suédoise Carl Gustav Nelson (1898-1988). Natif de Hörby, en Suède, il arrive aux États-Unis à l'âge de cinq ans.

C.G. Nelson - Still life








Je ne sais rien de lui qui vaille que je l'ajoute à cette publication, malgré des demandes de renseignements à son sujet auprès du SAAM, restées à ce jour sans réponse. Ayons l'habitude de nous taire sur ce que l'on ignore, disait sagement Sophocle.

samedi 5 avril 2008

Gravure de Abraham Ortelius (1527-1598)
Une image et des mots. Il ne reste plus qu'un seul exemplaire de cette gravure sur cuivre qui représente, d’après l’œuvre de Thomas More, l’île d’Utopie et ses cités vertueuses, et il fait partie d’une collection privée.
La gravure est l’oeuvre du cartographe et géographe belge Abraham Ortelius (1527-1598), communément considéré l’inventeur du premier atlas moderne : le Theatrum Orbis Terrarum imprimé à Anvers en 1570.

« En quête d’épreuves nouvelles, et au moment même où je désespérais d’en rencontrer, l’idée me vint de me jeter sur la littérature utopique, d’en consulter les « chefs d’œuvre », de m’en imprégner, de m’y vautrer.
À ma grande satisfaction, j’y trouvai de quoi rassasier mon désir de pénitence, mon appétit de mortification. Passer quelques mois à recenser les rêves d’un avenir meilleur, d’une société « idéale », à consommer de l’illisible, quelle aubaine !
Je me hâte d’ajouter que cette littérature rebutante est riche d’enseignements, et, qu’à la fréquenter, on ne perd pas tout à fait son temps. On y distingue dès l’abord le rôle que joue, dans la genèse des événements, non pas le bonheur, mais l’idée de bonheur, idée qui explique pourquoi, l’âge de fer étant coextensif à l’histoire, chaque époque s’emploie à divaguer sur l’âge d’or. Qu’on mette un terme à ces divagations : une stagnation totale s’ensuivrait.
Nous n’agissons que sous la fascination de l’impossible : autant dire qu’une société incapable d’enfanter une utopie et de s’y vouer est menacée de sclérose et de ruine
. »
Cioran, Histoire et utopie, 1960.

dimanche 30 mars 2008

Z. S. - Autoportrait au foulard (1911)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste russe Zinaïda Serebriakova (1884-1967) dont la vie fut bouleversée par la Révolution d'Octobre et qui émigra à Paris en 1924.
Étant donné que - très logiquement - je ne publie ici que des artistes que j'aime ou/et qui m'intéressent, j'ai une fois de plus eu bien du mal à choisir les deux oeuvres présentées.

Z. S. - Panier avec des sardines (1930)
Parmi plusieurs autoportraits, dont un à la table de toilette que je trouve extrêmement moderne - j'ai finalement choisi celui-ci qui pourrait d'ailleurs être lui aussi celui d'une jeune femme bohème d'aujourd'hui...
Pour le second tableau, j'ai été très tenté par sa Terrasse à Collioure (sans doute aussi un autoportrait si l'on en juge par la présence du carton à dessins), mais finalement ce sera ce beau panier de sardines.

A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...