In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est klavdij sluvan. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est klavdij sluvan. Afficher tous les articles

dimanche 19 février 2023

K. Sluvan - Lettonie (2002)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe franco-slovène Klavdij Sluban (b.1963).
Né à Paris, il passe son enfance dans un petit village slovène et revient en France pour ses études secondaires. Après une maîtrise en littérature anglo-américaine, il profite d'une bourse pour l'agrégation pour séjourner un an en Italie.
Il se passionne pour la photographie dès l'adolescence et l'apprend en autodidacte avant d'effectuer un stage de tirage noir et blanc chez Georges Fèvre, assistant personnel de Cartier-Bresson, Koudelka, Doisneau et Lartigue.

K. Sluvan - Ukraine (1998)
Il se réinstalle un temps avec sa femme et ses enfants dans la campagne slovène, y traduit de la poésie, avant de devoir repartir à cause de la guerre en Yougoslavie et de la sécession de la Slovénie. C'est à son retour en France qu'il décide de se consacrer définitivement à la photographie.
Pour comprendre ce qui se passe dans son pays d'origine, il repart vers les zones de combat mais n'y prend aucun cliché : Je voulais comprendre, mais je n'ai pas compris pourquoi un homme saisit un fusil et court tuer son voisin. Parce que c'était ça, la guerre en Yougoslavie, qui a été déclarée un beau jour, par une belle matinée ensoleillée. Voilà, je n'étais pas reporter de guerre. Il y avait certaines photographies que je pouvais faire, et d'autres que je ne pouvais pas. (in La nouvelle chambre claire)".
Photographe indépendant, sac au dos et n'appartenant à aucune agence, il voyage seul - à l'exception d'un voyage dans les Balkans avec François Maspéro -, sans rechercher le sensationnel.
Ce qui est important pour moi dans la photo, c'est la trace qu'elle laisse en moi.
En 1995, il anime un atelier dans le Centre des jeunes détenus (CJD) de Fleury-Mérogis, et invite Henri Cartier-Bresson à l'exposition de leur travail ; celui-ci viendra encourager les jeunes détenus à l'occasion de plusieurs rencontres. Suite à cette première expérience, Klavdij Sluban a créé des ateliers-photo pour jeunes détenus dans de nombreux pays de l'ex-URSS et en Serbie, puis en Irlande, ainsi qu'au Guatemala et au Salvador auprès des gangs de Maras.

JP4 ICI